Plus de deux millions d'euros seraient alloués pour venir en aide aux agriculteurs, c'est ce qu'a annoncé, ce mardi, le Président de la région Centre-Val de Loire. Une aide saluée par les éleveurs mais leurs inquiétudes persistent. Le point dans le Berry.
La fièvre catarrhale inquiète mais aussi ses conséquences. Des conséquences qui s'aggravent de jour en jour pour les éleveurs. Les animaux issus du périmètre de sécurité, le périmètre de 20 kilomètres mis en place autour d'un cas avéré de la maladie, ne peuvent être vendus. Les pertes commencent à sérieusement impacter les exploitations. Les départements de l'Indre et du Cher sont particulièrement concernés (Voir nos articles : Cher et Indre)
Le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau vient d’annoncer une aide d'urgence pour les éleveurs. 2 millions d'euros pour maintenir le nombre de bêtes dans les exploitations et 300 000 euros supplémentaires pour renforcer un plan d'investissement dans les exploitations.
Malgré ce plan d'aide annoncé par la Région, l'inquiétude persiste chez les éleveurs, notamment dans le Berry. Dans les zones concernées par le périmètre de sécurité, les éleveurs ne peuvent transporter que les animaux destinés directement à l’abattage. S’ils ne sont pas vendus, ils ne peuvent pas les ramener à la ferme.
Conséquence : le marché au cadran de Châteaumeillant en pleine zone rouge n’a pas ouvert cette semaine. Hier mardi, seul 300 moutons sur les 1.000 habituels étaient présents. Et ce mercredi, le départ d’une centaine de bovins a été annulé, l’abattoir a renoncé au dernier moment à sa commande.
La perte est donc importante : 15.000 euros par semaine pour le marché au cadran. Et un chômage technique probable dès la semaine prochaine pour les cinq salariés.
Sans compter les éleveurs qui commencent à réclamer un assouplissement des mesures de précaution. Selon eux, cette maladie "n’est ni contagieuse, ni transmissible à l’homme et n’affecte pas la qualité de la viande".