Fin des "super promos" : ce qui change ce 1er mars dans vos supermarchés et vos porte-monnaie

Les remises seront limitées dans les supermarchés à partir de ce vendredi 1er mars. On fait le point sur les conséquences pour votre porte-monnaie.

Les promos à -40, 50 voire -70%, c'est fini. Après l'alimentation, les produits non-alimentaires vendus dans la grande distribution sont à leur tour affectés par la loi Descrozailles, qui mettra fin à partir du 1er mars à ces "super-promotions". Au maximum, vous n'obtiendrez une remise que sur 34% du prix d'origine.

Quels produits sont concernés ?

L'inspiration de cette loi, votée à l'unanimité en mars 2023, provient des deux lois Egalim de 2018 et 2021. En substance, il s'agissait de limiter la perte de valeur occasionnée aux producteurs par la guerre des prix que se livrent les entreprises de la grande distribution. Ces limitations concernaient donc uniquement l'alimentation.

Mais lors du passage de la loi au Sénat, une nouvelle disposition a été ajoutée : seront également concernés tous les produits de grande consommation, notamment d'hygiène et d'entretien. Les sénateurs ont en effet observé que "les promos choc étaient destructrices de valeur pour des centaines de PME françaises".

Bras de fer entre grande distribution et industriels

Les réactions ne se sont pas faites attendre, notamment du côté de la grande distribution, à qui cette loi tord le bras dans ses négociations avec les producteurs. L'enseigne Carrefour, notamment, a multiplié les réductions de prix importantes jusqu'à -80% sous la campagne "promos interdites". Le président de Carrefour, Alexandre Bompard, avait pour sa part demandé un "moratoire" sur l'application de la loi.

Sur son blog, Michel-Édouard Leclerc, président du groupe du même nom, déplorait également que le consommateur serait "encore une fois pénalisé", tandis que la fin des promos sur les "sur les dentifrices, les laques, les couches ou le rouge à lèvres" ne profiterait guère à "nos PME régionales".

Qu'on ne vienne pas nous dire qu'il s'agit d'équilibrer les rapports industrie-commerce sur ces marchés : pratiquement sur chacun d'eux c'est un duopole de multinationales qui réalise 65 à 80% de l'offre des marques.

Michel-Édouard Leclerc, président de E. Leclerc

Plutôt qu'une mesure favorisant les petits producteurs, cette loi représenterait, selon le chef d'entreprise, "une garantie de marges pour bien des années" à des industriels internationaux, "après un lobbying de dingue".

Côté consommateurs, il faudra donc effectivement s'habituer à des remises moins importantes. En revanche, si la grande distribution fait la moue, les déstockeurs comme les enseignes Action, Primark ou Stokomani pourraient tirer leur épingle du jeu.

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