Football : Lutte de pouvoir à la Berrichonne

Lundi 24 mai 2020, 20H30, la rédaction de France 3 reçoit un communiqué du club de football de la Berrichonne de Châteauroux.

Le message est aussi concis que sibyllin "Le Président et les Membres du Conseil d’Administration de La Berrichonne Football sont surpris qu’une ou plusieurs personnes puissent d’une manière anonyme solliciter par voie de presse des informations relevant d’une société privée".

En réalité, ce communiqué fait suite à un courriel qu’une partie dissidente des actionnaires du club adressait trois jours plus tôt à "La Nouvelle Republique du Centre-Ouest" et à l’intérieur duquel les opposants reprochent à Thierry Schoen et son président délégué, Bruno Allègre, de ne pas les tenir informés de décisions majeures qu’il prend de manière autoritaire concernant, notamment, la nouvelle stratégie économique annoncée en début d’année. Une stratégie du club qui consiste à réduire le nombre d’actionnaires en rachetant leurs actions.
 
Manifestement, ça coince, voire ça chauffe entre cette partie des petits porteurs et le président en place qui semble s’offusquer d’une situation qu’il ne parvient pas à maîtriser totalement.
 
Rappelons pour mémoire que la Berrichonne de Châteauroux, qui navigue depuis plusieurs saisons et avec plus ou moins de bonheur en Ligue 2, accuse chaque année un déficit récurrent oscillant entre 1,5 et 2M d’euros pour un budget global de huit millions. Et chaque fin de saison, ce déficit est compensé par la vente de joueurs jeunes et talentueux issus du centre de formation, ce qui oblige la Berri à jouer les acrobates pour éviter les fourches caudines de la DNCG, la commission de contrôle chargée de surveiller les comptes des clubs de football professionnels en France.

C’est probablement la raison pour laquelle, le président Schoen a décidé de lancer un appel à capitaux extérieurs pour apporter un plus d’aisance financière au club tout en réduisant le nombre actuel de petits porteurs afin de rendre la mariée plus désirable.

 

Pourquoi pas ?

Le problème, selon la partie opposante, est que Thierry Schoen fait cavalier seul là ou l’information collective revendique ses droits.

Selon des affirmations véhiculées sous le manteau, deux offres de reprises, apparemment toujours d’actualité, attendent sur le bureau du président qui n’a pas donné suite à notre demande d’interview pour confirmer, ou pas, cette information jusqu’à preuve du contraire, approximative.
"Faux" répond la Berri par la voie de sa chargée de communication, Stephanie Reignoux.

Je n’ai aucune connaissance de contacts avec de nouveaux investisseurs et si des actionnaires veulent des informations précises, qu’ils s’adressent directement au président qui leur répondra.

Alors ?

Alors rien. En tout cas, rien de très officiel d’un côté comme de l’autre puisque chacun reste sur des positions aussi campées que méfiantes. Et là ou les premiers en appellent à une discrétion proche du verrouillage, les autres exigent une vraie concertation.

Tous auraient pourtant intérêt à se rencontrer pour envisager, ensemble, les pré-solutions à une sortie de crise sanitaire qui aurait fait perdre plusieurs milliers d’euros de droits télé aux clubs de L2.

S’agissant de Châteauroux, la somme de 500.000 euros semble être la plus plausible.
 
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