Dangereux ou pas dangereux, le glyphosta ? L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a annoncé le lancement prochaine d'une étude indépendante pour dissiper le doute.

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En matière de glyphosate, il n'existe pas de consensus. Aux Etats-Unis, le géant des pesticides Monsanto a été condamné, tenu responsable du cancer d'un jardinier ayant utilisé durant deux ans le célèbre herbicide de la marque, le Roundup, chargé en glyphosate. La firme a fait appel.
 
En Europe, le débat sur le caractère cancérigène de la molécule persiste. Plusieurs agences comme l'Anses, ou l’European Food Safety Agency le classent non-cancérigène, à l'inverse du Centre international de recherche sur le cancer.

Côté politique, c'est aussi le grand flou artistique. Interdire le glyphosate sous 3 ans était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, devenue depuis source d'embarras pour la majorité
 

Une étude indépendante va se saisir de la question


L'Anses, saisie par les ministres de l'Agriculture, de la Santé, de l'Enseignement Supérieur et de l'Environnement, a décidé de trancher une bonne fois pour toutes. Françoise Weber, directrice générale déléguée, a annoncé que l'agence était en train d'établir "le cahier des charges d'une étude indépendante qui devrait éclairer la question des dangers du glyphosate, pour essayer de trancher cette controverse sur les dangers du glyphosate et en particulier sa cancérogénicité"
 
Cette étude devrait être menée par "un consortium d'institutions de chercheurs". 
 

"J'ai du glyphosate dans les urines"


En janvier, un collectif, Campagne glyphosate, a lancé en France un recueil d'urine de volontaires, pour déterminer à quel point cette substance controversée était présente dans notre organisme. Dans le Loiret, 48 personnes avaient transmis leurs analyses à un laboratoire allemand. 

Tous ont retrouvé des traces de glyphosate dans leurs urines, entre 0,29 à 2,55 ng/ml, alors que le taux maximal autorisé dans l'eau est de 0,1 ng/ml. En France, de nombreux participants à cette expérience ont décidé de porter plainte

Récemment, une enquête du magazine 60 millions de consommateurs a démontré que la substance controversée était également présente dans les protections périodiques
 
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