Ce mardi 19 mars est marqué par plusieurs mouvements sociaux. Au même titre que le reste de la fonction publique, les enseignants seront dans les rues pour demander une hausse de salaires. Ils veulent également l'abandon de la réforme sur les groupes de niveau.
Ils ont été inscrits au Journal Officiel, dimanche 17 mars. Mais les groupes de niveau restent dans le collimateur des syndicats de l'enseignement. Ces derniers ont appelé à la grève ce mardi 19 mars partout en France. Ils manifesteront pour redire leur opposition à la mesure phare du "Choc des savoirs" lancé par Gabriel Attal, quand il était encore Ministre de l'Éducation Nationale.
La création de "groupes" en mathématiques et français, pour les élèves en classe de 6e et 5e à la rentrée 2024, et de 4e et 3e un an plus tard, est la décision la plus controversée. "Nous souhaitons donner les moyens vraiment pour que ça se mette en place. Et ces moyens-là, c'est à la fois des groupes qui correspondent aux besoins et au niveau des élèves qui seront la dominante de l'année scolaire en français et en maths, en 6e et en 5e", assurait Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation Nationale, lors de sa visite avec Gabriel Attal, le 14 mars dernier, au collège Mathurin-Régnier de Chartres (Eure-et-Loir). "Mais aussi parce que nous refusons le tri social, parce que nous voulons qu'il y ait un brassage de nos jeunes, le retour au cours d'année en classe entière. Et il me semble que cette conjugaison de mise en place des groupes adaptés aux besoins des élèves et de retour en classe entière nous permet de répondre aux inquiétudes des enseignants et des équipes pédagogiques".
Les enseignants craignent un "tri" des élèves et s'interrogent par ailleurs sur les moyens disponibles pour cette mise en place, en raison du manque de professeurs. L’intersyndicale où figurent la FSU, l'UNSA, la SGEN-CFDT, la CGT et SUD, dit vouloir défendre "l’École publique, une école qui donne à tous les élèves les moyens de réussir, qu’importe leurs difficultés sociales, scolaires, leur handicap, leur origine ou leur religion réelle ou supposée".
Augmenter les salaires
L’autre revendication tourne autour de la rémunération. Dans un communiqué, l’intersyndicale souligne "l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans l’éducation nationale dans un contexte d’inflation encore soutenue". Elle demande la revalorisation du point d’indice, qui sert à calculer le salaire des fonctionnaires. La dernière date du 1er juillet 2023.
Cette question salariale des enseignants est la même que l’ensemble des fonctionnaires qui sont eux aussi en grève ce mardi. "On demande des augmentations générales. Et on demande surtout des vraies négociations", a expliqué Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT. "Aujourd'hui, il y a des fonctionnaires qui ont du mal à boucler les fins de mois. Il y a 10% - 500 000 fonctionnaires - qui gagnent moins de 1 508 euros nets par mois. Ils sont directement frappés par l'inflation, il faut qu'ils puissent vivre de leur travail", a-t-elle plaidé.