Grève du 5 décembre : pourquoi les agriculteurs ne se joindront pas à la mobilisation contre la réforme des retraites ?

Ils ont manifesté il y a une semaine contre les prix bas dans la grande distribution. Mais le 5 décembre, la majorité des agriculteurs ne seront pas dans la rue. Vu le faible montant moyen de leur retraite, ils estiment que la réforme ne peut leur être que favorable.
 

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En principe on ne devrait pas apercevoir de tracteurs dans le mouvement social prévu jeudi. Parmi les syndicats agricoles, seule la Confédération paysanne, minoritaire au sein de la profession, appelle à rejoindre le mouvement.

« Nous ne sommes pas une profession à part, souligne Gilles Merou, céréalier en Eure-et-Loir, porte-parole de la Confédération paysanne du Centre-Val de Loire, même si d’autres corps de métier sont plus impactés par la réforme, nous sommes en phase avec le mouvement social, nous avons les mêmes valeurs. »

La Coordination rurale, elle, attend davantage de précision sur la réforme avant de se prononcer. On ne verra donc pas ses adhérents dans les rangs des manifestants jeudi.
Mais d’autres agriculteurs, FNSEA en tête, estiment que cette réforme ne peut leur être que bénéfique. La présidente du syndicat Christiane Lambert l’a expliqué mardi, après un entretien avec Edouard Philippe.

"On ne peut que revaloriser"

"Nous sommes aujourd'hui un des secteurs les plus mal lotis en termes de retraites, 780 euros en moyenne pour les hommes, 580 euros en moyenne pour les femmes. Sur une carrière complète, c'est misérable de toucher ce niveau de retraite", a expliqué la présidente du syndicat agricole majoritaire.
L’UDSEA va dans le même sens : « On peut difficilement supposer que la réforme nous sera défavorable. Vu le niveau de nos pensions, on ne peut que les revaloriser », estime Sébastien Prouteau, Président de l’UDSEA d’Indre-et-Loire. « Mais nous restons très vigilants et aussi très impatients de voir le contenu précis de la réforme. »
 

Ce que la réforme doit proposer

Le rapport Delevoye, qui doit servir de base à la réforme des retraites, préconise en effet la mise en place d’un minimum retraite à 85 % du Smic pour une carrière complète. C’est une revendication des syndicats agricoles depuis des années. Actuellement, le montant minimal des pensions est fixé à 75% net du Smic agricole pour les chefs d’exploitation.

Le rapport estime par ailleurs que le montant minimal des cotisations (de l’ordre de 1800€ annuels actuellement pour les agriculteurs), baissera avec la bascule dans le nouveau système dit « universel ».
 

Baisse des cotisations pour les petits exploitants

Une baisse qui ne devrait pas avoir de conséquences sur les droits acquis « puisqu’elle permettra comme aujourd’hui de valider la durée permettant d’obtenir le minimum de retraite pour une carrière complète ». Selon le rapport, 40% des agriculteurs devraient bénéficier de cette disposition.

Reste, pour les syndicats agricoles, une revendication à laquelle le gouvernement n’a pas répondu : la revalorisation des retraites actuelles.

 
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