Le sénateur tourangeau Serge Barbary (LR) n'a pas mâché ses mots face au Premier ministre.
"Vu d'amboise, c'était la sidération, l'image d'une ville parfaitement vide." Mardi 7 mai, le sénateur LR de Tours, Serge Babary, a interpellé le gouvernement sur l'important dispositif sécuritaire utilisé pour la visite d'Emmanuel Macron à Amboise le 2 mai.Serge Babary a détaillé dans son intervention, reperée par nos confrères de France Bleu, toutes les mesures prises lors du déplacement : centre-ville inaccessible aux voitures depuis la veille puis interdit aux piétons, interdiction de naviguer sur la Loire, de manifester...
Amboise la blindée
Le jour J, face à leur centre-ville quadrillé de forces de l'ordre et de barrière infranchissables, les habitants exprimaient leur frustration. "Il nous barbe, voilà, je le dis bien fort ! explose cette riveraine. On peut quand même aller chercher son pain, non ? Il devrait être avec le peuple, au lieu de se mettre toujours à l'écart."
La rencontre entre Emmanuel Macron et Sergio Mattarella "préfigurait en en donnant le coup d'envoi les festvités des 500 ans de la renaissance en Val de loire. Tout portait donc à croire à un moment festif pour la population, mais une tornade sécuritaire s'est abattue sur la ville", a regretté l'élu.
Castaner évite le débat
Ayant cherché à savoir si ce "traitement de la sécurité par le vide" allait devenir la norme, Serge Babary a reçu une réponse très concise du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Ne souhaitant visiblement pas entrer dans le débat, il a cependant donné des éléments d'explication en évoquant un projet d'attentat contre la présidence, déjoué juste avant le jour J.