En Indre-et-Loire, les numéros d'urgence (le 15, le 18 et le 112) sont traités dans un centre d'appel commun. Chaque année, ce centre reçoit plus de 35.000 appels inutiles qui ne sont pas sans conséquence...
Au CETRA, le Centre de traitement et de régulation de l’alerte de Chambray-les-Tours, sur environ 249 000 appels traités par an, plus de 35 000 sont polluants. C'est-à-dire que ce sont des appels dont l'urgence n'est pas justifiée. Thierry Tellerain, Opérateur du Centre de traitement et de régulation l’alerte explique l'une des raisons : "Le problème que nous rencontrons souvent, c'est sur le 112 avec des portables dans les poches, dont le clavier n'est pas bloqué. Ce qui fait que par les mouvements, ça déclenche les lignes d'urgence. Et au bout, on n'a rien du tout."
Clés oubliées, essaims de guêpes, plaisanteries, les raisons de ces "appels polluants" sont multiples et ils ne sont pas sans conséquences. Le CETRA de Chambray-lès-Tours est encombré par ces appels, et cela peut avoir des incidences et retarder la prise en charge des vraies urgences.
61 % des appels vers le 112 sont non justifiés
Le Commandant François Terracher, Chef du Centre de traitement et de régulation de l’alerte, décrypte ces appels injustifiés. "On va trouver l'appel de la personne qui confond l'urgence et les désagréments du quotidien. On va aussi retrouver malheureusement des appels de plaisantins. Toutefois, ceux-là sont en forte baisse. Car on peut identifier les numéros de téléphone, l'adresse. On peut si nécessaire derrière, engager des poursuites judiciaires. Avec une condamnation qui est tout à fait possible. Le nombre d'opérateurs n'est pas extensible. Donc quand un opérateur prend le temps de répondre à ces appels, il ne peut pas prendre l'appel qui est à côté, qui peut être lui une urgence. Donc, dans ces cas-là, même, en écourtant le plus rapidement possible, on a des appels qui vont se retrouver en attente avec de véritables urgences derrière que nous devons traiter dans les plus brefs délais"- Reportage