La farce sera à l’honneur au festival les Nourritures Élémentaires, qui décline chaque année un thème présent dans l'œuvre de François Rabelais, c'est au tour de la farce. La septième édition se déroulera du 3 au 6 novembre 2022. Au programme : conférences, dégustations de vins et spectacles.
Des caves painctes au château du Coudray Montpensier à Seuilly en passant par la maison des vignerons, il fera bon déambuler dans le chinonais. Rabelais y sera loué avec la venue de quinze universitaires européens, tous spécialistes de la farce. Après le rire, le corps, les jeux, les organisateurs du festival s’attaquent cette année au thème de la farce. Tout est gratuit ou presque (le repas du samedi et le spectacle de théâtre du vendredi) dans ce festival imaginé à l'image de Rabelais, pour la partie bien-vivre. "Avec Mathilde Boulo-Dutour, la créatrice du festival Les Nourritures Élémentaires et Alain Lecomte, le directeur de la Devinière nous avons choisi de parler d'expliquer pourquoi la farce était si peu aimée " explique Stéphan Geonget, un universitaire tourangeau "Ce que je mettrai en avant ce week-end, c’est la question du pourquoi les humanistes la détestent déjà au 16ème siècle. Ils veulent de la comédie à l’Antique. Ils trouvent la gestuelle des farces vulgaire. Aujourd’hui on ne représente presque plus ce genre, à part les Fourberies de Scapin… Ce qu’elles disent n’est plus audible, c’est parfois trop misogyne. Le côté populaire, bas, trivial dérange. Qui connaît aujourd'hui la farce de Maître Pathelin ?"
En 1996, Stéphan Geonget lit le Tiers Livre de Rabelais, un livre étrange dans lequel Panurge qui a 35/40 ans s’interroge sur la nécessité de se marier ou pas. Il demande alors aux uns aux autres ce qu’ils en pensent. Depuis Stephan Geonget n'a plus quitté cet auteur. Il explore le droit pour savoir ce que veut dire être perplexe, ensuite il se penche sur la médecine, et bien-sûr la farce. Tout ce qui touche de près de loin à Rabelais l'intéresse.
Sur les traces de Rabelais, également, l’auteur, Christian Prigent fera une lecture à deux voix "Cela va être impressionnant, je pense déroutant même "précise l'universitaire. Il fera bon écouter le Grand prix de l’Académie française 2018 et trinquer avec lui ce samedi 5 novembre à la Devinière.
Le festival pour ceux qui l'ignorent est soutenu par le syndicats des Vins ..“Le vin est ce qu'il y a de plus civilisé au monde” aime citer Sébastien Du Petit Thouars, vigneron et membre de la commission Festival du Syndicat des Vins. Présent à chaque édition, il compte apporter une touche "farcesque" voire carnavalesque avec une remise des prix déroutante samedi soir, des Rabelais d'Or décernés à certains vignerons.
L'an passé plus de 1000 personnes ont participé au festival, les organisateurs espèrent accueillir encore plus de monde cette année.
La programmation complète est à consulter ici.