VIDÉO. Coluche, "Easy Rider", Brigitte Bardot... des motos de légende dans un nouveau musée à Chinon

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Un musée de la moto à Chinon ©France télévisions

Le Chimomu, nouveau musée ouvert à Chinon en Indre-et-Loire, propose de retracer l'histoire de la moto entre les années 60 et les années 2000. Avec 60 modèles à leur actif, les lieux comptent se démarquer grâce à leurs pièces de collection.

Pas besoin d'être passionné pour trouver son compte en poussant la porte du Chimomu, le musée qui vient d'ouvrir à Chinon, en Indre-et-Loire. Chimomu, pour CHInon MOto MUsée. Et en plus, "en japonais, ça veut dire "frotter du sang", et, en tant que motard, on connaît tous cette sensation sur les coudes et les genoux quand on chute", se réjouit Nicolas Sarkadi.

Originaire de Normandie, passé par Paris pour gérer une grosse boîte d'assurances, il a choisi Chinon pour y installer sa collection : 60 motos, dont la moitié de marques japonaises. "Passionné depuis l'âge de 10 ans", il dit avoir atteint "un âge où on veut transmettre".

S'adapter pour survivre

Le but du musée : retracer l'histoire de la moto, de la fin des années 60 au milieu des années 2000. C'est-à-dire "la période où les marques japonaises ont inondé le monde de leurs motos". La visite, assurée par le maître des lieux en personne, propose aussi de voir "comment les autres marques se sont adaptées pour survivre".

Le musée permet donc de retracer un bout d'histoire "avec anecdotes", mais aussi de parler mécanique et belles bécanes. Comme pour cette moto de marque Suzuki, dont l'échec a "failli couler la marque". "Les ingénieurs de Suzuki ont tellement eu honte qu'ils ont jeté toutes les pièces dans le port à côté de l'usine, c'est pour ça qu'elles sont introuvables", raconte Nicolas Sarkadi.

Laisser passer les rêves

"On va à la découverte de vieux modèles que je ne connaissais pas, qui m'ont fait rêver, explique Denis Baraille, venu visiter les lieux mercredi 9 août. On découvre les ancêtres des motos qu'on utilise aujourd'hui."

Pour les gens du baby-boom comme moi, ça nous rappelle notre jeunesse, c'est les motos qu'on voulait avoir et qu'on n'a jamais eues.

Nicolas Sarkadi, créateur du Chimomu

Et même sans bien connaître la moto, le visiteur pourra apprécier quelques pépites du musée. Comme la réplique du chopper utilisé par Peter Fonda dans le film Easy Rider de Dennis Hopper, road trip 100% américain de 1969 qui lança le mouvement du Nouvel Hollywood. "Si vous voulez partager la passion de votre époux, il faut absolument regarder Easy Rider", souffle le gérant du musée à une visiteuse qui accompagne son motard de mari.

Une moto de Coluche

Parmi les autres pièces de la collection, se trouve une moto Yamaha du même modèle que celle rendue célèbre par Brigitte Bardot en 1971, dans une série de photos devenue mythique. Mais aussi une Kawazaki 750 turbo ayant appartenu à Coluche, carte grise d'époque à l'appui, en date du 1er août 1985. Moins d'un an avant la mort de l'humoriste dans un accident de moto.

Passionné, Coluche "avait neuf motos à sa mort, et celle-là, c'est la seule qu'il n'a pas bricolée", assure Nicolas Sarkadi, pas avare en anecdotes. Sur ses autres motos, "il abaissait la selle, il mettait des amortisseurs plus durs, il améliorait le freinage... Rétrospectivement, ça prend beaucoup de sens, il était obsédé par la qualité du freinage."

Nicolas Sarkadi a installé son musée dans un vieil entrepôt de Chinon, dont seule la moitié est actuellement visible. Il espère s'agrandir, et "monter à 100 motos".

Le Chimomu, musée privé, est ouvert tous les jours de 9h à 20h. Le billet plein tarif est à 10 euros, et à moitié prix pour les enfants de 6 à 12 ans. En dessous, c'est gratuit.

Avec Luc Pérot et Grégoire Grichois.

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