EN IMAGES. Découvrez une pièce de la cité royale de Loches interdite au public

Un donjon imposant, un logis royal aux mille histoires : avec André Manoukian, nous avons visité la cité royale de Loches ! Une visite guidée unique qui brave les interdits...

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C'est sur son éperon rocheux que la Cité royale de Loches apparaît. Les pierres blanches, les sculptures, l'immensité des lieux dégagent un sentiment de paix. Pour l'émission Château !, André Manoukian découvre des constructions datant du 11e au 16e siècle. Une muraille, un donjon et un logis royal, de quoi s'occuper ! 

Des femmes d'influence à Loches

Une empreinte féminine se dégage du logis royal. Jean-François Thull, responsable de la Cité royale, nous explique qu'Agnès Sorel y est pour quelque chose. Favorite de Charles VII, "elle avait une obsession de douceur qui sécurisait le souverain. Cela faisait de ce lieu, un lieu de plaisir où l'on venait passer un temps agréable loin de tous les moments difficiles du règne." 

Femme la plus emblématique du Moyen-Âge, sa vive intelligence et son goût des arts favorisent le développement de la vie de cour. À Loches, on peut la retrouver immortalisée sous les traits de la Vierge à l’enfant, dans la copie d’un portrait peint par Jean Fouquet.

Autre figure féminine ayant vécu dans ce logis : Anne de Bretagne. Tenue d'épouser le roi de France Charles VIII, puis son successeur Louis XII, elle devient donc deux fois reine de France. Avec son tempérament de feu, elle a révolutionné la vie de la cour. "Anne de Bretagne détient un rôle de mécène important à Loches, elle a notamment fait venir musiciens et danseurs." 

Une pièce du château qui lui ressemble ? Son oratoire, aussi appelé sa chapelle privative, est le trésor du logis. Une constellation d'hermines, symbole de la Bretagne ainsi que la devise "Plutôt la mort que la souillure" sont taillés sur les murs. 

Après leur première rencontre à Chinon, c'est à Loches que Jeanne d'Arc convainc Charles VII d'aller se faire sacrer roi de France à Reims en 1429.

"Personne ne vient ici"

C'est au milieu de la visite que Jean-François nous invite à emprunter un accès privé. Une cordelette bloque le passage incitant normalement les visiteurs à redescendre de la tour. Mais aujourd'hui, nous franchissons cet interdit.

Les escaliers nous emmènent sur une terrasse du 15e siècle, dominant la vallée de l'Indre. Un paysage harmonieux. On voit les communes voisines. Mais ce n'est pas la vue qui est secrète, c'est ce que renferme une dernière pièce du château... Une petite porte en bois nous oblige à nous baisser. Nous voici dans les charpentes. Une pièce fermée au visiteur car trop dangereuse, par manque de rénovation.

Ces charpentes datent de 1490, mais ce qui nous intéresse, c'est un bas-relief. Situé en hauteur, il représente un homme avec une épée qui transperce un lion. Cette sculpture vient marquer l'identité du bâtisseur Louis Iᵉʳ d'Anjou, frère du roi Charles V. Parce que oui, il faut imaginer que ce qui est maintenant à l'intérieur était en fait à l'extérieur. C'était une façade apparente. Le logis s'est agrandi au fur et à mesure des années, ajoutant des pièces au fur et à mesure.

Note importante : la qualité de la sculpture traduisait de l'importance du maître des lieux.

> Château ! Par André Manoukian, à voir dimanche 28 janvier à 12h55 ou en avant-première sur notre plateforme de replay France.tv

 

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