Le festival Désir... Désirs organisé notamment aux cinémas Studio à Tours ouvre mercredi 23 janvier. Evenement pluriartistique consacré aux questions de genre et de sexualité, il donne voix aux séniors pour sa 26e édition.
Vingt-six ans de militantisme, 26 ans d'actions pour "rendre visibles les invisibles". Le festival Désir... Désirs, consacré au cinéma LGBTIQ+ (Lesbiennes, gays, bi, transgenre, intersexe et queer) – et plus largement, aux différentes –, ouvre donc mercredi 23 janvier sa 26e édition aux cinémas Studio à Tours. 2019 donc, y sera l'année des seniors. "La génération des seniors est rendue invisible par une imagerie collective accaparée par le jeunisme et la beauté estampillée par les canons d’une normalisation rampante. Et force est de constater qu’à une époque où sexualité et vieillesse restent une combinaison taboue, les seniors sont confinés au fond du placard", constate amèrement l'équipe de Désir... Désirs dans son édito.
C'est le jour J pour le Festival Désir Désirs.
— cinémas Studio (@cinemas_studio) 23 janvier 2019
17 films sélectionnés
14 https://t.co/p4Ae48Vzc2
3 expositions
et de nombreux débats dans une ambiance festive et chaleureuse !
Nous vous attendons à 19h pour l'Ouverture... https://t.co/GKmE4QTuN9
Le festival, ce sont des films et des documentaires, mais pas seulement : a travers colloques, théâtre, danse, arts plastiques, musique et soirées Désir... Désirs investit les espaces culturels de l'Indre-et-Loire – Azay-le-Rideau, Joué-les-Tours, La Riche, Loches, Saint-Pierre-des-Corps – jusque dans le Loir-et-Cher...
Le coup d'envoi du festival, aux Studio, est donné à 19 heures avec l'association Grey Pride et les deux expositions « Vieillir sans Tabou » et « Révolution Senior » qu'elle organise, suivi de la projection du film "We the animals", de l'Américain Jeremiah Zagar. Toute la semaine, une vingtaine de courts et longs metrages, documentaires, docu-fictions et fictions, vont être projetés, parfois pour la première fois à Tours. Clôture en apotéose le 29 janvier avec "La Favorite", du grec Yorgos Lanthimos, grand prix du jury de la Mostra de Venise 2018 et plusieurs fois nommé pour les Oscars 2019.
Plusieurs personnalités sont attendues : Arielle Dombasle aux Studio le 25 janvier, à 19 h 30, pour la projection de son film "Alien Crystal Palace"; Aurélia Mengin, réalisatrice de "Fornacis" sera à Tours le 25 janvier, à 21 h 45 ; Erik Noulette, directeur de l’association Emmetrop, à Bourges, sera présent le 27 janvier à 17h45 pour présenter le documentaire "Queercore : how to punk a revolution" de l'Américain Yony Leyser.
Autre moment marquant : Bifurqueer#1, une soirée "nuit multigenre", organisée par le collectif Troubles au Point Haut, à Saint-Pierre-des-Corps le 1er février. Il s'agira, selon le collectif, de "célébrer les racines à la fois subversives et joyeuses des mouvements Queer". "Bifurqueer sera une fête protéiforme, prévient-il aussi : expos, installations; performances chorégraphiques et musicales, vidéo, concerts, DJ sets..." Soirée folle, interdite aux moins de 18 ans, de 18h30 à 5 heures du matin.
Et l'équipe organisatrice du festival de conclure : "Que cette édition permette de donner tribune à celles et ceux qui, par leur combat et leurs engagements, ont permis à la génération actuelle de vivre plus sereinement ce qu’ils sont".
Pour accéder à toute la programmation, c'est par ici.
