Le ministère de l'Agriculture va relever ce samedi 1er octobre le niveau de risque de l'influenza aviaire en France, le passant de "négligeable" à "modéré". Avec pour conséquence le confinement de toutes les volailles dans 5 000 communes du pays.
La grippe aviaire reprend de plus belle. Ce samedi 1er octobre, le ministère de l'Agriculture émettra un arrêté, pour réagir au danger grandissant de propagation. Le niveau de risque de l'influenza aviaire en France devrait ainsi passer de "négligeable" à "modéré", selon une source proche du ministère, contactée par l'AFP.
Une décision prise notamment après l'annonce de l'abattage de quelque 36 000 volailles dans un élevage d'Indre-et-Loire. Un foyer de grippe aviaire "hautement pathogène de type H5N1" avait été découvert le 17 septembre à Céré-la-Ronde, à la frontière avec le Loir-et-Cher, indiquait alors la préfecture. Pour éviter tout risque de propagation du virus, une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km autour de l'exploitation avaient été instaurées, dans lesquelles les oiseaux de basse-cour devaient déjà être mis à l'abri.
Ce relèvement entraînera le confinement de toutes les volailles dans 5 000 communes et de tous les palmipèdes de moins de 42 jours dans 500 autres, ont affirmé de leur côté dans un communiqué commun la Confédération paysanne et le Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux), qui se sont "désolidarisés de la feuille de route" du gouvernement.
"Une épidémie devenue incontrôlable"
"L'épisode d'influenza aviaire de l'année dernière nous a bien montré que l'élevage en plein air n'est pas le responsable de l'épidémie", critiquent ces deux syndicats agricoles. Pourtant, "encore une fois, interdire le plein air est la seule solution trouvée par le ministère de l'Agriculture pour faire croire qu'il essaie d'endiguer une épidémie d'influenza aviaire devenue incontrôlable", ajoutent-ils.
Selon eux, "aucune mesure n'est en vigueur pour agir sur les principaux facteurs de diffusion du virus", à savoir "les densités dans les zones d'élevage spécialisées" ou encore "la multiplicité des transports d'animaux et de personnels, qui sont responsables de la diffusion de l'influenza aviaire de proche en proche".
La préfecture d'Indre-et-Loire notait de son côté, via communiqué, que le virus "circule activement parmi les oiseaux sauvages, et sa diffusion aux volailles domestiques peut avoir des conséquences économiques et sanitaires importantes pour la filière avicole".
La Confédération paysanne et le Modef se disent "mobilisés" contre "ces réglementations absurdes", avec une crainte : "la disparition de notre métier d'éleveurs et d'éleveuses en plein air". Dernier épisode de grippe aviaire détecté : un élevage de Loire-Atlantique, où 5 000 volailles ont dû être abattues le 23 septembre.
Avec AFP.