La détection du virus de l'influenza aviaire a été confirmée dans une ferme pédagogique de Touraine ce mardi 15 février. Les oiseaux sont en cours d'abattage, avant une désinfection totale du site.
Elle était arrivée dans l'Indre, elle se répandait un peu partout en France, ce n'était donc qu'une question de temps. Le virus de l'Influenza aviaire hautement pathogène (IAHA) H5N1, plus simplement grippe aviaire, a été détecté dans une ferme pédagogique de Touraine, à Beaumont-Village.
Des analyses virologiques ont été effectuées le 12 février à la suite d'une suspicion clinique au sein d'un lot de 30 poules. Les résultats sont revenus positifs ce mardi 15 février, informe par communiqué la préfecture d'Indre-et-Loire. C'est le premier cas dans le département.
L'abattage des oiseaux présents au sein de l'exploitation -une centaine de poules et coqs et une quinzaine d'oies- est en cours ce jeudi 17, avant une désinfection complète du site programmée dans les heures à venir. L'accès à la ferme est pour le moment interdit, la gendarmerie stationnant à son point d'entrée.
Contrôles dans les fermes alentours
Deux zones sanitaires ont été mises en place autour de l'exploitation : une zone de protection dans un rayon de 3 kilomètres, et une zone de surveillance dans un rayon de 10 kilomètres. L'objectif est d'y "interdire les mouvements d'oiseaux en sortie et entrée de zones", explique la préfecture. Seules les communes de Beaumont-Village, Orbigny et Genillé sont concernées par le premier périmètre. Le second couvre, en plus, Céré-la-Ronde, Chemillé-sur-Indrois, Le Liège, Montrésor, Villeloin-Coulangé, et une partie de Nouans-les-Fontaines. Des vétérinaires procèdent actuellement à des prélèvements dans tous les élevages de la zone.
La préfecture précise que l'éleveur sera indemnisé "des pertes directes liées à l’abattage des volailles et des frais liés à la désinfection des locaux, ainsi que des pertes indirectes dues à l’allongement des "vides sanitaires" avant la remise en place de nouveaux oiseaux".
Depuis le début de cette nouvelle vague de grippe aviaire à l'automne 2021, plus de 350 foyers épidémiques ont été détectés dans des élevages de France, en plus d'une trentaine au sein de la faune sauvage, et d'une quinzaine dans des basses-cours. Le risque est placé au niveau élevé par les services de l'État depuis novembre, avec des contrôles pour faire respecter les diverses mesures de biosécurité imposées. De tels contrôles vont se multiplier dans les semaines à venir de la part de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) d'Indre-et-Loire.
La préfecture rappelle que la consommation de viande, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l’homme, le virus ne touchant que les oiseaux.