L'association animaliste L214 appelle à se mobiliser samedi 16 janvier pour "un plan de sortie de l'élevage intensif", mis en cause comme facteur d'apparition de zoonoses type Covid-19 et de maladies comme la grippe aviaire, potentiellement dévastatrices pour les élevages.
"Prévenir d'une prochaine épidémie implique inévitablement de repenser l'action publique en élaborant un plan de sortie de l'élevage intensif", soutient dans une lettre ouverte L214, également à l'initiative d'une pétition en ligne.
L'association de lutte contre la maltraitance animale demande la suspension "immédiate" de la construction ou de l'extension des élevages intensifs et industriels. "Ils confinent les animaux dans des bâtiments fermés, dans des cages, les forçant à vivre dans des conditions de promiscuité extrêmes", poursuit L214 dont les vidéos chocs dénonçant les conditions d'élevage et d'abattage des animaux défraient régulièrement la chronique. En Centre-Val de Loire, la dernière en date remonte à décembre 2020. L'association avait alerté sur les agissements jugés non-conformes de de l'abbatoir de Volailles de Blancafort.
Manger moins de viande
Ce plan "impliquerait la réduction de la consommation des produits carnés", ajoute L214, qui prône notamment "une végétalisation d'ampleur de l'alimentation en restauration collective publique ou privée". Réduire la production (animale) amènerait l'autonomie protéique - notamment la fin des importations de soja - que la France ne peut atteindre aujourd'hui au vu du nombre très élevé d'animaux qu'elle élève et abat", défend l'organisation.
"Les conditions d'élevage et la déforestation, elle-même fortement liée à la production de viande, (...) sont aujourd'hui deux causes parfaitement identifiées" de zoonoses,des maladies issues de pathogènes animaux, comme le Covid-19, soutient L214.Un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) identifiait en juillet sept "facteurs humains" à l'origine de l'émergence des maladies zoonotiques, parmi lesquels le changement climatique mais aussi la "demande humaine accrue en protéines animales" et "l'intensification de pratiques agricoles non durables".
Samedi 16 janvier, les militants de L214 se mobilisent un peu partout en France. A Chartres, Orléans, Châteauroux, ils seront affublés de masques dédiés à la campagne, sur lequel on peut lire "On subit les conséquences » .
Ces rassemblements auront lieu au moment où les autorités sanitaires françaises sont aux prises dans les Landes avec l'influenza aviaire, une épizootie à l'origine de l'abattage préventif de centaines de milliers de canards. Aucun cas de transmission à l'Homme n'a été identifié pour la souche de virus en cause, H5N8.
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— L214 éthique & animaux (@L214) January 15, 2021