La séance du conseil municipal de Saint Avertin a été écourtée mercredi soir par la démission fracassante de vingt des trente-trois élus. Dans leur collimateur, l'actuel maire UDI Alain Guillemin.
Cinq de ses adjoints (sur neuf) ont démissionné. Un désaveu inattendu semble-t-il pour l'édile "qui est resté un bon moment scotché dans son fauteuil" peut-on lire dans les colonnes de la Nouvelle république.
C'est Laurent Raymond (UDI), 8e adjoint, qui s'est fait le porte-voix des vingt démissionnaires. Et la liste des griefs à l'encontre du maire Alain Guillemin était longue rapporte le site InfoTours. "Absence de réunions de majorité, report de projets municipaux, parents d’élèves malmenés, rupture de dialogue avec des associations, voire encore des choix incertains et malheureux sur des projets d’urbanisme, absentéisme".
Cette mauvaise gestion de la ville, Jean-Gérard Paumier (LR) l'a lui-même désapprouvé hier soir en quittant le conseil municipal. Longtemps maire de St Avertin, il avait laissé sa place en 2014 à Alain Guillemin pour diriger l’assemblée départementale.
Si l'opposition socialiste se dit surprise par la "violence de la méthode", d'aucuns avancent aussi l'opportunité pour Laurent Raymond de griller la politesse à la députée UDI Sophie Auconie. Elle avait annoncé, il y a une semaine, réfléchir à se présenter la mairie dans un an et demi.
Les élections anticipées sont annoncées d'ici à la fin de l'année. Si elle se présente, Sophie Auconie devra renoncer à son siège à l’Assemblée Nationale. Et constituer une liste... Dans ce contexte, celà pourrait s'avérer plus complexe que prévu.