Face à la dégradation du climat dans le quartier de la Rabière à Joué-lès-Tours, le maire a établi un couvre-feu en demandant aux policiers de ramener les jeunes chez eux. Les réactions n'ont pas tardé : 15 voitures brûlées la nuit suivante et vives réactions des syndicats de policiers.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le quartier de la Rabière à Joué-lès-Tours (37) a été quadrillé par une compagnie de CRS.
Une dizaine de véhicules des forces de l'ordre ont été dépêchés sur place après une recrudescence des feux de voitures et des agressions.
En début de soirée, un jet de projectiles contre une patrouille de police a donné lieu à une interpellation d'un majeur pour outrage et rébellion.
À l'occasion de cette intervention, la police a fait usage de gaz lacrymogène.
Le reste de la nuit a été sans incident.
Si l'arrêté municipal instaurant un couvre-feu pour les mineurs a attisé les violences la nuit du 25 au 26 décembre avec 15 voitures incendiés, c'est maintenant à la police d'exprimer son mécontentement face à cette décision.
Pour le syndicat FO SGP Police, ce couvre-feu a été instauré sans concertation avec la police nationale et ne remplacera pas un renforcement des personnels de la police municipale. Quant à l'idée de voir la police raccompagner les mineurs chez leurs parents, le soir, elle provoque une vive réaction du syndicat policier, estimant que ce n'est pas là le rôle de la police.