Les premières doses de vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 vont être administrées à partir du lundi 28 décembre à l'Ehpad Debrou de Joué-lès-Tours. D'autres établissements d'Indre-et-Loire sont aussi concernés dans les jours à venir.
C'est au tour de l'Indre-et-Loire. Après Dijon (Côte-d'Or) et Sevran (Seine-Saint-Denis) la veille, la campagne de vaccination débute lundi 28 décembre dans le département. Et ce sont les pensionnaires de l'Ehpad Debrou de Joué-lès-Tours qui recevront les premiers les doses du vaccin Pfizer-BioNTech. Viendront ensuite les Ehpad de Luynes et de Loches le 29 décembre, puis celui de l'Ermitage le 30.
En effet, cette première phase de la campagne de vaccination concerne d'abord les personnes âgées résidant en Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et en Unités de soins de longue durée (USLD), ainsi que les professionnels y travaillant et présentant un risque de forme grave de la maladie.
Première étape de la campagne de vaccination : les personnes âgées qui vivent en collectivité ainsi que les professionnels de santé vulnérables. Passons le message à nos aïeuls, protégeons-les en priorité.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 27, 2020
"Une chance pour la population du département", se félicite dans un communiqué le CHRU de Tours, qui coordonne ces vaccinations. Le centre hospitalier est en effet le premier de la région Centre-Val de Loire à disposer d'un congélateur spécial pouvant conserver le vaccin à -80°C, expliquent nos confrères de France bleu. Des centaines de milliers de doses qui seront distribuées dans les prochaines semaines aux 18 Ehpad publics dépendant du Groupement Hospitalier de Territoire Touraine-Val de Loire selon leurs besoins.
Les 312 Ehpad et 23 Usld du Centre-Val de Loire seront progressivement approvisionnés au cours de la première phase de vaccination, assure l'Agence Régionale de Santé. D'ici fin février, le gouvernement s'est donné l'objectif d'un million de vaccinés dans les 7 000 Ehpad et autres établissements assimilés de France
Respect du consentement des patients
Sorties du congélateurs, les doses de vaccin pourront être conservée durant cinq jours maximum dans des températures oscillant entre 2 et 8°C, note le CHRU de Tours.
Pour évaluer le nombre de vaccins nécessaire à chaque établissement, "une consultation pré-vaccinale devra être faite préalablement par le médecin traitant du résident et du professionnel concerné par la vaccination", continue le centre hospitalier. Cette consultation est aussi l'occasion de recueillir le consentement "libre et éclairé" des patients, la vaccination n'étant pas obligatoire.
Les résidents pourront être accompagnés "d’une personne de confiance ou d’un membre de leur famille pour les aider dans la prise de décision". Les mandataires judiciaires (tuteurs, curateurs) des personnes sous protection juridique seront sollicités.
Concernant les résidents "qui souffrent de troubles cognitifs sévères sans protection juridique" et qui ne sont donc pas en mesure de prendre des décisions, c'est à une personne de confiance ou la famille dont revient cette décision, soulève le CHRU de Tours. Décision qui peut s'avérer difficile : "Je ne suis pas décidée à le faire vacciner tant que je n'ai pas un peu de recul sur ce vaccin. Ce vaccin, il a été trop vite là, trop vite mis sur le marché, et on n'a pas de recul, c'est ça qui m'inquiète, les effets secondaires qu'il peut y avoir", témoigne à franceinfo Chantal, dont le mari est en Ehpad depuis un an et demi.
Elle ajoute : "J'attends de voir. Peut-être que dans un mois, si les premières vaccinations se passent bien, je dirais OK. Et peut-être que moi-même, je me ferai vacciner. Mais là, je crains un peu".