Plan de sauvegarde de l’emploi chez Tupperware (Joué-lès-Tours) : retour à la case départ

La Direction du Travail a invalidé les premières réunions de négociation concernant le plan social de l’usine Tupperware de Joué-lès-Tours. Les nouvelles négociations reprenaient donc à zéro, ce jeudi.

Certains élus du personnel n’avaient pas été convoqués aux deux premières réunions : la Direction régionale du travail a invalidé celles-ci. Retour à la case départ, donc, pour le plan de sauvegarde de l’Emploi qui prévoyait la suppression de 235 emplois avec une fermeture du site en mars 2018.

Un mois s’est écoulé depuis l’annonce de la fermeture de l’usine, le 19 octobre dernier. Un mois sans aucune avancée.

Les salariés se sont, quant à eux, fait entendre hier en accrochant des Tee shirts sur les murs de leur usine. « Noëlle en colère, 25 ans de boîte », « Claude, 35 ans d’ancienneté, pressé comme un citron et jeté comme un Kleenex » : des slogans qui disent toute l’inquiétude et la détresse de ces salariés.

Les nouvelles réunions reprennent ce jeudi. CGT ou sans étiquette, tous les élus ont été, cette-fois ci, convoqués pour négocier le PSE avec la direction de l’entreprise. Un directeur de ressources humaines transitoire a été nommé pour suivre ce dossier.

Le reportage de Dominique Pouget, Cyril Deville et Philippe Gay :
(Intervenante : Nathalie Dumais, secrétaire générale CFDT chimie énergie Centre Val de Loire)
Les salariés de l'usine Tupperware de Joué-lès-Tours ont accroché leurs mots sutr des Tee shirts pour crier leur détresse. ©France 3 Centre-Val de Loire


Le ministère a par ailleurs accepté le principe de la création d’un comité de suivi composé du Préfet, du commissaire au redressement productif, de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi) et des organisations syndicales. Ce comité de suivi sera chargé d’étudier les plans de reclassements et les propositions de reprise.

La date de la fermeture du site de Joué-lès-Tours reste quant à elle inchangée. Elle est fixée au 1er mars 2018.


Le commissaire au redressement productif, un recours pour les dirigeants et les salariés


Nommé par le ministre de l’Économie et placé sous l’autorité directe du Préfet de région, le Commissaire au redressement productif (CRP) est chargé de l’appui aux entreprises en difficulté. Ainsi, il apporte un soutien opérationnel aux dirigeants et salariés dans les phases les plus difficiles (restructuration, tensions financières notamment).

Le Commissaire au redressement productif coordonne l’action publique afin de proposer pour chaque société en difficulté un plan d’actions, dans le respect de la confidentialité de la situation de l’entreprise.

Les difficultés pour lesquelles le CRP est saisi portent majoritairement sur des besoins en trésorerie, conséquence de la contraction de l’activité économique dans certaines filières. Le CRP joue également un rôle de conseil auprès des dirigeants dans le but d’anticiper les difficultés. Il intervient aussi dans les situations critiques, comme c’est le cas ici pour Tupperware à Joué-lès-Tours.

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