En grève depuis le 2 janvier, les salariés de l'usine Tupperware de Joué-Lès-Tours ont obtenu un accord portant sur le montant des primes supra-légales. Le blocage de l'usine se traduisait par une rupture de stock de 19 produits pour l'entreprise américaine. Le travail reprendra ce jeudi matin.
L'annonce de la fermeture de l'usine Tupperware de Joué les Tours (37) se traduit par 235 suppressions de postes. Le choix de fermer le site français de la part du groupe américain avait provoqué un choc dans une ville déjà touchée par la fermeture du site Michelin. Les négociations sur le PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) avaient tourné court. Représentants du personnel et direction étaient en profond désaccord sur le montant des primes supra-légales. Depuis le 2 janvier, les négociations étaient au point mort, tandis qu'une grève paralysait le site.
Après 15 jours de blocage, Tupperware se retrouvait en rupture de stocks sur 19 produits et l'usine de Belgique souffrait de l'absence de livraison des mélanges couleurs produits nécessaire à l'entreprise de plasturgie pour l'Europe.
En début de semaine, syndicat et direction avaient été reçus au ministère de l'Économie pour les ramener à la table de négociations.
Ce lundi, direction et représentants du personnel ont repris leur discussion pour arriver à un accord sur les primes supra-légales de départ. L'accord de principe prévoit en plus des mesures du PSE, le versement de 24 à 36 mois de salaires pour les salariés ayant plus de 30 ans d'ancienneté.
La fermeture de l'usine Tupperware est la première à se faire sous le signe des ordonnances Macron sur la loi travail qui prévoit que seul les difficultés de l'entreprise en France sont prises en compte, même site le groupe américain réalise de confortable bénéfice.
Cette reprise du travail sur le site de Joué-lès-Tours avant fermeture définitive, permettra à Tupperware d'organiser son grand événement commercial "jubilé" à la fin du mois avec une production normale.
