Trésor de l'art roman, la collégiale de Saint-Ours, à Loches, doit être rénovée. La commune se tourne vers le financement participatif.
Algue, humidité, dépots vert et marron, pierres qui s'effritent... Après un millénaire à dresser ses clochers au-dessus de Loches, la collégiale Saint-Ours a besoin d'aide pour être rénovée dans son ensemble. Notamment la resturation des deux dubes, des dômes entre les deux clochers, mal rénovés à l'après-guerre et par lesquels l'eau s'infiltre dans l'édifice. "Si on ne fait rien, il va s'effriter. L'eau représente aussi un grand danger", explique Clotilde Vidal, du fonds Loches Patrimoine & Culture, le fonds dédié au patrimoine.
Une première phase de travaux d'urgence avait été réalisée en 2017 et 2018, grâce à un partenariat avec la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) et du fonds Loches Patrimoine & Culture. Mais il manque encore 6 millions d'euros pour assurer la survie de l'édifice. "L'objectif avec ces travaux est de proposer une solution pérenne pour la survie de l'édifice", poursuit Mme Vidal.
Pour les deux dubes, les travaux s'élèvent à 556 000 euros. Mais toute la collégiale est à restaurer. "On espère récolter 100 000 euros sur l'année 2019, juge Clotilde Vidal. On a déjà dépassé les 50 000 euros, somme que l'on a l'habitude d'obtenir tous les ans."
Lumières et gourmandises
Alors depuis la fin du mois d'octobre, la ville s'active pour faire rentrer des fonds. Le week-end du 25 octobre, une grande fresque lumineuse avait été projetée sur les murs du monument. Quelque 1 500 personnes se sont déplacées - la ville compte 7 000 habitants. "On a été étonamment surpris, ajoute Clotilde Vidal. Cette animation avait lieu dans la ville haute, les Lochois sont habitués à rester en bas, dans la ville commerçante. C'est une belle surprise." Les animations se poursuivent ce dimanche 3 novembre, avec une collégiale entièrement en chocolat financée par le Rotary Club, à l'occasion du salon du chocolat.
Une série de concerts inaugurée fin octobre se poursuivra le 30 novembre, avec une pianiste de renommée internationale, Masako Hayashi, qui a fait ses classes au conservatoire de Tours et enseigne notamment à l'académie de musique de Tokyo. Un dernier concert donné par l'ensemble Diabolus in Musica viendra conclure ce triptyque le 15 décembre, à Tours. Les travaux doivent se terminer dans dix ans.
Si vous souhaitez soutenir davantage le projet de restauration, vous pouvez faire des dons déductibles d'impôt au Fonds de dotation Loches Patrimoine & Culture (02 47 91 28 10) ou à la Fondation du patrimoine, en cliquant sur le lien.