Un rapport parlementaire préconise la fermeture du centre de déradicalisation de Pontourny

Dans leur bilan d'étape de mission d'information, deux sénatrices conluent à l'échec de la politique de déradicalisation mise en place depuis trois ans par le gouvernement. Elles demandent même la fermeture du centre de Pontourny en Indre-et-Loire

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L'échec de la politique de déradicalisation

Dans leur bilan d'étape de leur mission d'information sur le désembrigadement, désendoctrinement, désembrigadement et réinsertion des djihadistes en France et en Europe, les deux sénatrices, Esther Benbassa (Europe écologie-les Verts) et Catherine Troendl (Les Républicains) conluent à l'échec de la politique de déradicalisation mise en place depuis trois ans par le gouvernement. Le constat est bien là : la déradicalisation ne fonctionne pas, que ce soit en prison ou dans les centres spécialisés.

Pontourny, un centre de déradicalisation vide à 2,5 millions d'euros. 

Le bilan du centre de Pontourny, à Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire), conçu à l'origine pour accueillir 25 volontaires à la déradicalisation, est tout aussi négatif. Depuis son ouverture en juillet 2016, il a accueilli au maximum 9 candidats, dont Mustapha S., 24 ans, interpellé lors d'une opération antiterroriste, à Wissembourg, dans le Bas-Rhin alors qu'il semblait vouloir partir pour la Syrie en janvier 2017. Il était pensionnaire du centre de déradicalisation de Pontourny. 

Le centre est vide depuis le 9 février. Unique en son genre, il était "voué à renforcer la prise en charge des individus en voie de radicalisation, leur rendre leur capacité de discernement et leur donner des perspectives d'insertion professionnelle". En octobre 2016, lors d'une visite, Manuel Valls, alors premier ministre, avait pourtant réaffirmé la nécessité de développer ce genre de centre.
La sénatrice LR Catherine Troendl réclame la fermeture pure et simple de l'unique centre de déradicalisation ouvert en France. 

Les associations pas armées 

Autre constat : les deux sénatrices révèlent également que les associations, qui ont bénéficiées de l'aide de l'état, ne sont pas armées. Elles ne possèdent pas les compétences et la formation nécessaires pour traiter les personnes sensées être prises en charge.

"On a découvert que toutes les associations n'étaient pas à la hauteur", explique Benbassa sur Franceinfo.

►Interview de la sénatrice Europe écologie-Les verts Esther Benbassa

 

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