Environ 120 personnes s'étaient déplacés pour bloquer la raffinerie. Ils ont été délogés par la police aux alentours de 9h15.
"Depuis le 17 novembre, on est toute une équipe, de 40 ou 50 personnes. On a mis nos vies de côté, donc on est là." Ambre* est arrivée devant la raffinerie de Saint-Pierre-des-Corps à 3h30 du matin. Les gilets jaunes y ont monté des barricades et mis en place un blocage filtrant."Les voitures et les camions de livraison peuvent passer", explique-t-elle. Seuls les camions qui viennent s'approvisionner à la raffinerie sont interdits de site.
Chaque jour, un collectif de gilets jaunes décide le site à bloquer le lendemain, par un système de vote. C'est donc la raffinerie qui a été choisie hier. "Malheureusement, c'est ce qui peut engendrer un vrai blocage du pays. C'est symbolique, aussi, parce que même si on a d'autres revendications, c'est la taxe sur le carburant qui nous a poussé à manifester."
Quartier général
A 8h20, environ 120 personnes étaient présentes, selon elle, ainsi que les forces de police. "Avec la police, c'était génial, s'étonne Ambre, c'est le premier échange aussi agréable depuis 3 semaines." Selon elle, les policiers leur auraient témoignés des marques de soutien, tout en s'attelant à enlever les barricades.
Combien de temps va durer ce blocage ? "On espère que la raffinerie devienne notre quartier général. On verra si c'est possible, souffle-t-elle. Il va nous falloir du monde, et du courage."
Les gilets jaunes ont donc joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre une partie de la matinée. "Quelques camions sont passés, mais on bouge sans cesse autour de la centrale. Chaque fois que la police enlève un barrage, on tourne et on en monte un nouveau", selon Ambre.
Mais les ambitions de QG ont été étouffées dans l'oeuf par la police. Selon nos équipes sur place, les forces de l'ordre ont délogé les gilets jaunes du site aux alentours de 9h15, une opération qui s'est déroulée "relativement dans le calme, malgré quelques tirs de lacrymo".