Développée par des professionnels de santé, StopBlues permet de se renseigner sur les phénomènes dépressifs et de demander de l’aide. En Centre-Val de Loire, les villes de Tours et Amboise l’ont testée.
 

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Les signes, les causes, les idées noires. Ce sont certains des onglets de Stopblues, l’application qui permet de décrypter et prévenir les états émotionnels menant à la dépression.

Des interviews pédagogiques de professionnels de santé, des quiz ou encore des exercices de relaxation permettent de mieux comprendre les enjeux de la dépression, les signes qui l’annoncent, ou encore les différences entre un état léger ou bien avancé.

Mis en place par l’Eceve (Épidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables), le projet vise notamment à combattre tous les mal-êtres susceptibles de mener les personnes atteintes au suicide.

"L’objectif est de se concentrer sur la phase qui précède le passage à l’acte. Nous sommes dans une logique de prévention primaire. Les personnes peuvent être dans une profonde détresse", explique Anaïs Le Jeannic, chercheuse en santé publique et membre de l’équipe de Stopblues.
 

Des chiffres importants


En France, tous les ans environ 200 000 personnes tentent de se suicider, et 10 000 personnes en meurent, selon le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide (ONS), datant de 2016. C'est presque trois fois plus que les morts causées par les accidents de la route. A noter que les hommes sont beaucoup plus concernés que les femmes par ce phénomène (environ 3/4 des victimes). 

"Les chiffres sont sous-évalués, estime encore Anaïs Le Jeannic, car tous les suicides ne sont pas répertoriés en tant que tels. Une dimension de stigmatisation existe aussi dans notre société. On n’ose pas parler du suicide à nos proches, les potentiels suicidaires ont souvent du mal à le reconnaître à eux-mêmes."

L’application est financée par Santé Publique France - l'agence nationale de santé publique, sous tutelle du ministre chargé de la Santé -, et par des fonds alloués par la Commission Européenne.
 

Pourquoi se tourner vers l’e-santé ?


Si les professionnels ont décidé de se tourner vers l’e-santé, c’est parce que l’enjeu est de taille. "La plus grosse difficulté pour les personnes en souffrance est de dépasser la phase du déni. La majorité de ceux et celles qui tentent de se suicider n’ont pas osé parler à un médecin de leur afflictions psychologiques", éclaircit Anaïs Le Jeannic.
 
L’e-santé permet aux usagers d’effectuer une première recherche et de fournir des informations fiables dans un cadre intime, estiment les chercheurs de Stopblues.

L’application n’est qu’un outil intermédiaire. Un bouton d’urgence rouge met les usagers en contact avec une aide pouvant le soulager en cas de passage à l’acte. Des proches, des médecins ou bien des services d’urgence peuvent être reliés à la plateforme numérique en un clic.
 
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