Le 11 octobre, les pompes funèbres musulmanes de Mulhouse sont appelées pour une levée de corps dans un appartement. Ils découvrent une mère prostrée devant le corps, emballé dans un drap, de sa fille de 19 ans. Devant l'absence de certificat de décès, les pompes funèbres préviennent les forces de l'ordre, qui constatent qu'il y a eu crime. Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre.
Le 11 octobre, les pompes funèbres musulmanes répondent à un appel d'une mère de famille qui souhaite effectuer la levée de corps de sa fille dans son appartement mulhousien. Mais une fois sur place, la mère ne présente pas de certificat de décès, les pompes funèbres décident alors de prévenir les forces de l'ordre.
La police comprend vite qu'il s'agit d'une scène de crime, le corps de la jeune fille de 19 ans, gît, emballé dans un drap et présente des traces de plaies à l'arme blanche évidentes au niveau du cou notamment. Par ailleurs, les lieux ont été méticuleusement nettoyés. Enfin, un couteau en céramique dissimulé sous des sachets a été retrouvé.
Les premiers résultats de l'autopsie effectués à l'institut médico-légal de Strasbourg ont confirmé l'égorgement, la victime présentant de nombreuses autres blessures et plaies de défense sur le corps, 16 au total, qui laissent à penser qu'elle a tenté de se défendre avant de succomber.
De forts soupçons de radicalisation
La mère de 44 ans, Française, née en France, ayant fait des études en France, a choisi de ne s'exprimer qu'en arabe, précise le parquet de Mulhouse. Elle est soupçonnée de radicalisation islamiste depuis plusieurs années.
"À 13 ans, sa fille avait fait une fugue, précise Jean-François Assal, procureur adjoint au tribunal de Mulhouse. Hospitalisée, elle avait décrit un environnement très islamisé avec des prières du matin au soir. Elle avait ensuite été placée puis été retournée chez sa mère quand elle a eu 18 ans".
Mise en garde à vue, la mère de famille a finalement été hospitalisée pour des raisons psychiatriques. "Nous attendons la levée de cette hospitalisation pour pouvoir l'interroger sur ce qu'il s'est passé", ajoute Jean-François Assal. Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre.