La ville de Tours expérimente un nouveau dispositif devant certaines écoles, jusqu'à la fin de l'année scolaire. La circulation automobile y est désormais interdite au moment des entrées et des sorties des élèves. Interdiction qui sera étendue à d'autres écoles si le bilan est satisfaisant.
Cinq écoles de la ville ont été retenues pour cette expérimentation : Jules-Verne, Velpeau, Clocheville, Rabelais, et le groupe scolaire Giraudoux-Rimbaud. Devant ces établissements, la circulation est désormais interdite de 8h10 à 8h40 le matin et de 16h25 à 16h50 l'après-midi.
"Pour les critères de sélection, nous avons reçu des demandes des équipes pédagogiques et des parents d'élèves, explique Armelle Gallot-Lavallée, élue en charge des mobilités, de la circulation et de la sécurité routière. En matière de sécurié routière, nous voyons bien comment cela se passe devant les écoles, et il a fallu choisir des établissements où c'était faisable techniquement."
Cette expérimentation est mise en place jusqu'au vacances d'été, le 6 juillet, et donnera lieu à une évaluation, notamment sous forme de questionnaire distribué aux équipes enseignantes et parents d'élèves.
"A court terme, l'objectif est d'abord de sécuriser physiquement les élèves et leurs parents aux abord des écoles, qui sont des lieux accidentogènes, explique l'adjointe au maire de Tours. Mais il s'agit aussi de limiter l'exposition des enfants aux polluants lorsqu'il y a beaucoup de circulation. Cela peut être aussi une aide à l'autonomie dans la mesure où les parents peuvent laisser leurs enfants cent mètres avant l'école dans une rue où il n'y a plus de danger."
Enfin, cela peut permettre aussi de lutter contre la sédentarité en marchant un peu plus, et peut-être que des parents se poseront la question de l'utilité de la voiture pour amener les enfants à l'école.
Pour l'instant ce sont des barrières provisoires qui sont mises en place par les agents de la ville de Tours. Mais si le bilan est satisfaisant et le dispositif pérennisé, des barrières fixes seront installées, avec une clé pour ouvrir ou fermer la rue. Ce système existe déjà dans la ville voisine de La Riche, où les interdictions de circuler devant deux écoles sont en place depuis 2017.
Le dispositif ne sera sans doute pas appliqué pour toutes les écoles de la ville :
"Certaines écoles ne se trouvent pas sur des sites accidentogènes, reprend Mme Gallot-Lavallée. Et pour d'autres établissements, c'est compliqué, par exemple dans les rues où passent les transports en commun, ou dans les rues à double sens. Mais nous étudions la question, car ce sont justement des sites accidentogènes. Nous n'avons pas réussi pour le moment à satisfaire certaines demandes, comme à Paul-Bert ou à Claude-Bernard, mais nous espérons bien y arriver."