L'équipe municipale de Tours entend placer la nature au coeur de l'aménagement urbain. Première opération, spectaculaire, du plan "Nature en ville", le mercredi 17 février. Les habitants sont invités à planter 1000 végétaux, 330 arbres et 660 arbustes, sur 10 sites de différents quartiers.
Pour Betsabée Haas, Adjointe au Maire de Tours en charge de la biodiversité et de la nature en ville, cette opération est un emblème de la politique –verte- qu’entend mener la nouvelle équipe municipale :
« Il s’agit d’une action collective, pour le bien de tous, et je crois beaucoup en la force du collectif. Les arbres sont un symbole de résilience, un symbole de tout ce que la nature peut nous apporter comme bienfaits. La lutte contre les ilots de chaleur, contre les pollutions, ils sont un havre de biodiversité…Et la nature crée du lien affectif. »
Et c’est à croire qu’il y a une attente, en effet, des habitants de Tours, car en moins de deux jours, toutes les places proposées pour cette journée de plantation ont été prises. Certes, COVID oblige, la jauge a été sérieusement revue à la baisse (20 à 50 personnes par site). Mais ils seront tout de même 300 le 17 février à planter arbres et arbustes.
« Les arbres sont aujourd’hui plébiscités par les Français, poursuit Betsabée Haas. Et cet aspect participation citoyenne est aussi très important pour nous, il fait partie de notre ADN. »
Pour illustrer cet attachement des français à leurs arbres, l’Adjointe au Maire de Tours rappelle que, le 11 janvier dernier, le ginkgo biloba du Jardin Botanique a reçu le prix coup de cœur du concours national Terre Sauvage/ONF.
Les sites retenus pour cette première opération de plantation « citoyenne et conviviale » (il devrait y en avoir d’autres si tout se passe bien) sont les suivants :
Parking Lord Byron / Parc de la Cousinerie / Verger Montconseil / Parc de Sainte-Radegonde / Jardin Delpérier / Jean-Baptiste Carpeaux / Jardin des Prébendes / Jardin Meffre / Bateau Ivre / CCCOD.
« Les lieux choisis sont surtout des parcs de la ville, explique Mme Haas, car la voirie relève de la métropole. Et puis il y a des raisons financières, aussi, car planter en pleine terre ou enlever le bitume, c’est loin d’être la même chose ! Cette opération nous coûte 20000 euros, essentiellement le prix des végétaux. Ce sera le défi des années à venir, trouver de l’argent pour modifier les surfaces totalement imperméabilisées, les ilots de chaleur. C’est mon travail, je cherche du côté de la Région, de l’Etat et de l’Europe… »
A l’occasion de la journée de plantation, le 17 février, le Maire de Tours, Emmanuel Denis, précisera les orientations du plan « Nature en ville ». Et il y aura de nombreuses mesures annoncées, promet Betsabée Haas. L’idée étant de toucher tous les quartiers, tous les publics, en travaillant avec les différentes associations de protection de l’environnement :
« L’enjeu est de rendre la ville vraiment plus agréable, pour les usagers, les Tourangeaux, bien sûr, mais aussi pour les touristes qui passent de manière beaucoup trop furtive dans notre ville. »