Du 22 au 24 août, l'île Balzac à Tours accueillera les journées d'été des Écologistes. L'occasion de remobiliser les forces dans un contexte politique riche en rebondissements. Et de savoir comment faire durer le Nouveau Front populaire dans la durée.
C’est la ville de Tours qui a été choisie cette année, au détriment de Lyon et Angers, pour accueillir les Journées d’été des écologistes. La rentrée politique du mouvement aura lieu du 22 au 24 août sur l’île Balzac. On y parlera écologie bien sûr mais aussi du Nouveau Front populaire.
Selon Christophe Boulanger, co-secrétaire départemental Les Écologistes 37 avec Christiane Spiessert et conseiller municipal délégué, "l’actualité politique et ses conséquences seront un thème important de cette université d’été". Car la vie politique a profondément mué depuis la candidature de Tours à l'accueil de ces journées d'été. "Le projet a bien évidemment évolué. Avec la constitution du Nouveau Front populaire, les choses changent radicalement."
Tours, un modèle pour l'union de la gauche
Le choix de Tours, ville écologiste, rencontre aussi des résonances avec l'actualité. Dès le premier tour des municipales de 2020, le maire Emmanuel Denis avait opté pour une liste d'union des gauches et des écologistes.
C’était la NUPES avant l’heure, le Nouveau Front populaire avant l’heure, c’était une gauche rassemblée au 1er tour, c’était assez rare en France à ce moment-là.
Christophe Boulanger, co-secrétaire départemental Les Ecologistes 37
"Je pense que ça fait aussi partie des raisons qui ont concouru à choisir Tours, pour qu’on partage aussi sur notre expérience, sur comment on fonctionne, avec les élus et les futurs élus nationaux, ajoute le responsable départemental. C'est en tout cas ce qu'on a envie de mettre en avant et de partager." Il prévoit "un vrai moment de travail et d'échanges".
La secrétaire nationale, Marine Tondelier, "la plupart des députés écologistes" ainsi que "50 invités" (dont la candidate du NFP pour Matignon, Lucie Castets) devraient faire le déplacement.
Les enjeux des journées d'été
Pour Christophe Boulanger, ces journées d'été doivent permettre aux Écologistes de "discuter, échanger et partager des expériences dans ce contexte un petit peu nouveau". Mais aussi, et peut-être surtout, de voir plus loin : "Il faut essayer de tracer la suite, de regarder effectivement ce qui nous rassemble, ce sur quoi on doit travailler" avec "tous les copains du Nouveau Front populaire."
Au programme : des plénières, des tables rondes, une soixantaine d'ateliers "où on travaille sur des thématiques qui sont des marqueurs de nos politiques : les inégalités, l’alimentation, l’agriculture, l’urbanisme", liste Christophe Boulanger. Le travail sera aussi dirigé sur l'action locale des élus, ainsi que sur les initiatives citoyennes. Sont également prévues "des séquences qui seront un peu plus fortes autour de l’actualité du Nouveau Front populaire".
La soirée Nouveau Front Populaire
Pour Christophe Boulanger, cette soirée spéciale NFP (un meeting suivi d'un pique-nique populaire) est ouverte bien au-delà du cercle écologiste, avec la venue de Lucie Castets. "L’objet de ces échanges et de ces rencontres, c’est de regarder ce qu'on peut mettre en place pour peser davantage", plaide-t-il. Objectif : "Que ce qui est issu des urnes soit respecté, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui dans les intentions affichées" par le président de la République, ajoute-t-il.
Il y a un vrai enjeu de marquer notre unité sur la durée, de construire autour de ce nouveau programme, autour de cette nouvelle leader, de trouver des moyens d'avancer. Ce sera évidemment au cœur de nos discussions.
Christophe Boulanger, co-secrétaire départemental Les Écologistes 37
Pour sa 40e édition, l'université d'été des Écologistes attend 2 000 personnes. C'est la première à se réunir, avant le CamPuS socialiste qui aura lieu une semaine plus tard, du 29 au 31 août à Blois.