Statue de Jeanne d’Arc : perquisition à la régie Parc d’Azur, établissement de la Métropole de Nice

La controverse autour de la statue de Jeanne d'Arc à Nice s'intensifie. Après l'annulation du contrat par le tribunal administratif, une perquisition a eu lieu à la régie Parc d'Azur. Des soupçons de favoritisme dans l'attribution du marché sont évoqués.

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La statue de Jeanne d'Arc à Nice n'a pas fini de faire parler d'elle. La controverse entourant son déboulonnage vient de connaître un nouveau rebondissement. Ce mardi, une perquisition a été menée au siège de la régie Parc d'Azur, l'établissement de la Métropole de Nice responsable de la gestion de nombreux parkings, dont l'un est orné de la statue en question. L'information a été rendue publique via un communiqué adressé aux médias par l’avocat de la régie Parc d’Azur, Me Hervé Letellier.

Bien que contestant l'existence de toute infraction (...) la Régie a naturellement communiqué aux agents de Police judiciaire l'ensemble des éléments sollicités en sa possession.

Hervé Letellier, avocat de la Régie Parc d'Azur

Des soupçons portent sur de possibles faits de favoritisme dans l’attribution du contrat. Le 15 janvier dernier, le tribunal administratif de Nice avait déjà annulé le contrat passé entre la régie Parc d'Azur et l'Atelier Missor pour la réalisation de cette œuvre. Installée en octobre 2024, la statue de plus de quatre mètres représente Jeanne d'Arc à cheval, brandissant une épée en forme de croix chrétienne.

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Le tribunal, saisi par le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh, a jugé que le marché avait été passé sans mise en concurrence, ce qui constitue un "vice d'une particulière gravité".

Les magistrats ont ordonné le démontage de la statue et le remboursement par l'Atelier Missor des 170.000 euros hors taxes versés pour sa réalisation.

À la suite d’un signalement effectué en janvier 2024 par le conseiller municipal d'opposition écologiste Jean-Christophe Picard, une enquête pénale a été ouverte. La perquisition menée ce mardi par les enquêteurs de la police judiciaire de Nice s'inscrit dans le cadre de cette enquête.

Le maire de Nice Christian Estrosi avait réitéré à l’occasion de la décision du tribunal de Nice son soutien à l'atelier, annonçant que la régie Parc d'Azur contesterait cette décision en appel et qu'une cagnotte de soutien était lancée.

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Le préfet conserve de son côté la possibilité de saisir à nouveau le tribunal administratif pour exiger d'éventuelles sanctions tant que la statue n'aura pas été démontée.

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