6 étudiants habitant la résidence universitaire Grandmont à Tours ont été testés positifs au Covid-19 entre le 17 et le 21 mai. Ils ont été relogés ailleurs par le CROUS. Les 183 autres étudiants de la résidence ont été confinés dans leur chambre en attendant les résultats des tests de dépistage.
"A la suite du signalement d’un premier cas positif chez un étudiant de la résidence Grandmont de Tours le 17 mai 2020, cinq étudiants, identifiés comme contacts proches, ont été testés positifs au Covid-19 le 21 mai 2020. Tous ces étudiants ont été relogés par le CROUS Orléans-Tours, placés en isolement, et sont suivis par le service de santé universitaire", expliquait l'Agence régionale de santé Centre-Val de Loire dans un communiqué ce vendredi 22 mai dans la soirée.
L’ARS Centre-Val de Loire a mené une enquête épidémiologique qui a conduit à engager un dépistage collectif concernant les 183 étudiants de trois bâtiments de la résidence.
"Ce dépistage a été organisé sur site ce vendredi 22 mai par l’ARS, avec les équipes mobiles du CHRU de Tours et le CROUS Orléans-Tours. Il se poursuivra si nécessaire ce week-end afin de pouvoir dépister l’ensemble des étudiants concernés. Les personnels du CROUS Orléans-Tours feront également l’objet d’un dépistage en fonction des résultats de l’enquête épidémiologique en cours".
Les étudiants confinés dans leurs chambres en attendant les résultats du dépistage
Les étudiants situés dans les trois bâtiments de la résidence universitaire demeurent confinés dans leur chambre, dans l’attente des résultats de leurs tests. La Préfecture d’Indre-et-Loire et le CROUS Orléans-Tours ont organisé leur prise en charge (portage de repas notamment).Jude Nestor Mandzekele est étudiant élu en conseil de résidence CROUS des résidences universitaires Grandmont et Garennes et président du syndicat étudiant UNEF à Tours. Il vit dans la résidence universitaire Grandmont où six étudiants ont été testés positifs au Covid-19 entre le 17 mai et le 21 mai.Les étudiants testés ont été confinés dans leur chambre en attendant les résultats du dépistage mais ils partagent les mêmes toilettes. Il y a un grand risque de propagation de l'épidémie.
"Les 183 étudiants de la résidence ont été testés hier (vendredi 22 mai) et doivent rester dans leur chambre. Nous avons des plateaux repas. C'est très bien. Mais le problème, c'est que nous avons deux cabinets de toilettes pour dix chambres. Un pour les filles et un pour les garçons", raconte l'élu syndical.
Il poursuit : "En plus, les sanitaires ne sont désinfectés que quatre fois par semaine. Il y a un vrai risque de contamination à grande échelle".
Ce partage des sanitaires concerne les étudiants qui vivent dans des logements "bifonction". Malgré les gestes barrières, les contacts sont inévitables dans ces résidences. "Ceux qui ont été testés positifs forment un groupe d'amis. Ils mangeaient ensemble notamment dans la cuisine commune aux chambres".
Une situation difficile pour les étudiants pendant leurs examens
La découverte de ce cas groupés de Covid-19 intervient en pleine période d' examens de fin d'année. Même s'ils se font à distance, ces examens génèrent du stress et le confinement en rajoute : "Etre obligé de rester dans sa petite chambre tous les jours pendant les examens, c'est très difficile pour beaucoup d'étudiants. Psychologiquement, c'est compliqué de se dire qu'on est reconfiné uniquement parce qu'on est potentiellement porteur du virus", confie l'étudiant élu.Il faudrait tester tous les étudiants en résidence universitaire, pas seulement ceux de Grandmont
"Quitte à être confinés le temps des résultats, il faudrait que les 500 étudiants (approximativement NDLR) qui vivent actuellement en résidence universitaire à Tours soient testés, demande Jude Nestor Mandzekele. Depuis le déconfinement, les étudiants ne sont pas restés dans leur résidence. Ils se sont rendus au Sanitas, à Tonnellé et à Technopole. Ils sont allés voir les copains. C'est normal"?Les craintes de cet élu ne se cantonnent pas aux résidences universitaires. "Beaucoup d'étudiants se sont rendus dans les familles des amis depuis deux semaines. Le nombre de cas contacts pourrait être très important".