La préfecture, le rectorat, l'Université et le CROUS ont organisé ce mercredi 6 mai, une troisième distribution de 250 colis d'aide alimentaire destinés aux étudiants du campus universitaire d'Orléans-la Source. Une distribution par semaine est prévue jusqu'à mi-juin.
"Depuis le début du confinement, certains étudiants ont perdu leur emploi ou leur stage, n'ont pas pu rejoindre leur domicile familial et se trouvent dans une situation de précarité", explique le service communication de la Préfecture du Loiret.La préfecture, le rectorat, en collaboration avec l'université et le CROUS ont organisé ce mercredi 6 mai une troisième distribution collective de 250 colis d'aide alimentaire destinés aux étudiants du campus universitaire d'Orléans la Source. "Elle a pu s'effectuer grâce au concours de la Banque Alimentaire et de la Croix-Rouge", précise la Préfecture du Loiret.
Cette distribution s’ajoute aux 50 000 € d’aides versées par le CROUS et l’université sous forme de bons d’achat de 50 euros.
COVID19 Distribution de colis alimentaires au profit d'étudiants de l'@Univ_Orleans en situation de précarité, par les représentants de la préfecture du #Loiret, de l'université, grâce au concours #banquealimentaire et @CroixRouge du Loiret. https://t.co/B8vB22hJ1x pic.twitter.com/ujW5FkhSNU
— Préfet Centre-Val de Loire, préfet du Loiret (@Prefet45_Centre) May 6, 2020
Des distributions deux fois par semaine jusqu'à mi-juin
Il est prévu que de telles distributions aient lieu deux fois par semaine jusqu’à la mi- juin. "C’est en effet à cette période que le versement d’une aide de 200 €, annoncée par le Premier Ministre il y a trois jours devant le Sénat, sera versée aux étudiants de moins de 25 ans, en situation précaire ou modeste, qui touchent l'APL, qui ont perdu leur travail ou leur stage", précise la Préfecture du Loiret.Ces colis alimentaires et ces bons d'achat sont des aides ponctuelles. La précarité étudiante existait bien avant et continuera après la crise sanitaire si rien ne change - Marielle Brame, présidente de l'UNEF, syndicat étudiant, à Orléans.
La FSU et l'UNEF demandent le remboursement des frais d'inscription pour que les étudiants subviennent à leurs besoins
"On voit bien que la grande majorité des étudiants qui viennent demander des colis alimentaires sont des étudiants étrangers. Ce sont les primo-arrivants qui ont dû débourser 2700 euros pour s'inscrire à l'Université. Ce ne sont pas ces colis alimentaires qui vont les sortir de la précarité," s'insurge Marielle Brame, présidente de l'UNEF à Orléans. Le syndicat FSU et l'UNEF dénoncent l'augmentation des frais d'inscription à l'Université pour les étudiants extra-communautaires. Cette année, ces frais sont passés de 170 euros à 2700 euros. Les syndicats demandent donc le remboursement de ces frais d'inscription pour que les étudiants puissent subvenir à leurs besoins vitaux.
Un étudiant sur deux doit travailler pour subvenir à ses besoins. "Sur 18 000, cela fait 9000 étudiants qui sont obligés de travailler. Ils ne vont pas tous retrouver leur emploi avec le déconfinement. La précarité ne s'arrêtera que si l'État accorde l'allocation d'autonomie aux étudiants", revendique Marielle Brame.
L'allocation d'autonomie représente environ 1000 euros par mois par étudiant.
Reportage de Nathanael Lemaire, Yves Le Bloa, François Belzeaux
Intervenants :
-Sabine Bertaina-Raboin, enseignante UFR Sciences
- Philippe Grillot, enseignat-chercheur mathématiques
La précarité des étudiants d'Orléans en chiffres :
Sur 8800 retours des étudiants : ( sur 18 000 )- 6% ont des difficultés à payer leur loyer
- 5,5% ont des problèmes pour les achats alimentaires
- 5,2% ont des difficultés pour payer leur loyer et pour se nourrir
- Au total : 16,7 % des étudiants d'Orléans sont dans une situation de précarité
- 40% des étudiants sont boursiers