Une centaine de personnes rassemblées à Tours contre les violences faites aux femmes

Une centaine de personnes ont répondu à l’appel du Réseau féministe 37 ce mercredi 25 novembre 2020 devant l’hôtel de ville de Tours dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. 
 

Société
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Sylvie, 50 ans. Magdalena, 33 ans. Marguerite, 90 ans. Salma, 21 ans. C’est en hommage au 87 femmes tuées depuis le début de l’année en France par leur compagnon ou leur ex-compagnon qu’une centaine de personnes se sont rassemblées ce mercredi 25 novembre 2020 à 18 heures devant l’hôtel de ville de Tours, illuminé en violet pour l’occasion.

En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, plusieurs organismes et associations tourangelles telles que Osez le féminisme 37, Nous Toutes 37, Sud Education 37, le planning familial et la CGT 37 ont ainsi répondu à l’appel lancé il y a quelques jours par le Réseau féministe 37.
 

Pour une justice française plus juste

"On répète chaque jour que les femmes doivent parler. Les femmes parlent bien assez, il faut maintenant qu’on les entende, martèle Consuelo Argiles. La justice patriarcale doit cesser de gouverner le monde !"

En effet, pour la co-organisatrice de l’événement, le système judiciaire français est en retard sur le sujet des violences faites aux femmes : "Aujourd’hui encore, le mot féminicide n’est pas reconnu dans les tribunaux français, or il l’est en Espagne ou encore en Argentine."

Un dysfonctionnement interne que pointent également du doigt Noémie et Louise, toutes deux étudiantes : "Seul 1% des auteurs de violences conjugales sont condamnés par la justice française, c’est inadmissible !"
 
De son côté, Mathilde Laumonier, syndiquée à la CGT, dénonce les agissements de l’Etat : "Avec une nomination en juin d’un ministre accusé de viol au ministère de l’Intérieur, la politique d’Emmanuel Macron est une caricature de la culture du viol. Il faut que ce système d’oppression s’arrête une bonne fois pour toute."

Crier pour se faire entendre partout

Cette rage, la foule réunie hier soir place Jean Jaurès l’a exprimée au travers de danses cathartiques au rythme de la batucada (genre musical brésilien avec des percussions), de chants tels que « La Lega » (chanson de lutte des travailleuses italiennes à la fin du XIXe siècle) et « l’Hymne des femmes » créé en 1971 par le Mouvement de libération des femmes (MLF).
 
Mais également au travers d’un cri collectif puissant d’1 minute, pour faire entendre les voix des femmes partout dans le monde. "Vous pouvez tuer nos sœurs, nos mères ou nos amies, nous serons toujours debout."

 
Nouveau protocole départemental contre les violences faites aux femmes
Quelques heures avant ce rassemblement, le conseil départemental d’Indre-et-Loire a annoncé la signature du quatrième protocole départemental de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes qui s’étendra jusqu’en 2023.

Un protocole qui prévoit notamment de l’établissement d’un bilan annuel chiffré de ces violences, ainsi qu’un renforcement du nombre de collectivités et de soignants engagés dans le combat.
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