Depuis le mois de juillet, des patients hospitalisés au CHU de Tours pour de petites opérations ont le choix de dormir à l'hôtel plutôt qu'à l'hôpital.
Dormir à l’hôtel plutôt qu’à l’hôpital, c’est possible depuis le 1er juillet au CHU de Tours, qui participe à une expérimentation de trois ans. Le dispositif s'appelle Hospitel, et commence doucement : 12 patients sont programmés entre le 1er juillet et le 31 août."Il s’agit d’une décision médicale et le choix est laissé à chaque service. Ce devrait être possible en urologie, par exemple, pour l’extraction d’un calcul, qui demande une courte opération ou pour certaines interventions en ophtalmologie", détaille Thibault Bouchenoird.
L’hôtel concerné se situe à environ 10 minutes en taxi de l’hôpital. Les chambres sont proposées aux patients sur la base du volontariat. Bien sûr, ce n’est qu’en cas de petites opérations ne nécessitant ni surveillance, ni soins.
Confort... et économies
"L’objectif est de fluidifier le parcours du patient, diminuer le temps de prise en charge et proposer une prise en charge ambulatoire plus large, pour les personnes qui habitent loin par exemple", explique Thibault Bouchenoird, qui s’occupe de la mise en place du dispositif.
Autres objectifs : améliorer le confort du patient mais surtout libérer des lits pour les personnes qui en ont le plus besoin, dans un contexte global de crise au sein des hôpitaux français.
Le coût est également plutôt intéressant. Selon nos confrères de France Bleu, "une nuit à l'hôpital coûte entre 1 000 et 1 500 euros à la sécurité sociale et aux mutuelles" . L'hôtel, même en incluant des frais associés, tous à la charge de l'hôpital, coûte environ une centaine d'euros.