Après la découverte, le 8 mars dernier, d'un foyer épidémique important à la maison d'arrêt de Tours, un second test de dépistage massif a été organisé le mercredi 17 mars. Sur 138 détenus testés, 47 se sont révélés positifs. Sur les 70 salariés de l'établissement, seul un agent a été testé positif
Au cours d'un premier test de dépistage massif organisé le lundi 8 mars à la maison d'arrêt de Tours, 65 détenus avaient été déclarés positifs (près d'un sur trois), ainsi que 4 membres du personnel.
Afin de suivre l'évolution de l'épidémie, l'Agence Régionale de Santé (ARS Centre-Val de Loire), en lien avec les ministères de la Justice et de l'Intérieur, a organisé un second dépistage massif dans la journée du 17 mars.
Malgré le renforcement annoncé des mesures de précaution sanitaire, la situation ne s'est guère améliorée, en tout cas parmi les détenus : 47 nouveaux cas positifs, soit un total de 112 personnes ayant contracté la maladie, plus d'un détenu sur deux. Du côté des agents en revanche, on ne relève qu'un seul nouveau cas positif sur 70 personnes testées.
Selon l'ARS, la direction de l’établissement pénitentiaire a mis en place les mesures suivantes :
-Réaffectation et réorganisation des personnes détenues
-Poursuite du protocole renforcé (agents pénitentiaires, personnel médical et auxis équipés de combinaisons, masques FFP2 ,sur-blouses, sur-chaussures, lunettes, gants),
-Désinfection des douches et des cours de promenade après chaque tour,
-Désinfection régulière des locaux.
Selon Christophe Lugnot, directeur de cabinet de l'ARS, la poursuite des contaminations ne signifie pas que les mesures soient inefficaces ou insuffisantes :
"Dans un milieu clos comme un centre pénitentiaire, la diffusion du virus peut être très rapide, quelles que soient les précautions prises. Les mesures qui ont été mises en place n'en sont pas moins utiles et nécessaires pour restreindre la propagation. Mais le respect des gestes-barrière dans une telle structure reste compliqué."
Il ne semble toujours pas être question d'une vaccination du personnel de la maison d'arrêt, malgré la demande exprimée par les représentants syndicaux.
Enfin l'ARS ne signale toujours aucune forme grave de la maladie nécessitant une hospitalisation.