Ils avaient prévenu, c'est désormais chose faite. Trente chefs de services tourangeaux ont remis leur "démission administrative" à la direction ce mercredi 12 février. Ils protestent contre le manque de moyens alloués aux hôpitaux.
"Que va devenir l'hôpital public ?" C'est la question que posaient collectivement plus d'un millier de médecins dont 24 en Centre-Val de Loire, parmi lesquels de nombreux chefs de service. Un mois après ce préavis, trente chefs de service tourangeaux ont remis officiellement leur "démission administrative" à la direction générale du CHU de Tours.L'hôpital public "sacrifié"
"Malgré une entrevue vendredi 17 janvier de nos représentants avec la ministre Mme Agnès Buzyn, nous restons très mobilisés pour sauver l'hôpital public", précise la lettre. "Même si la Ministre a convenu que l'Hôpital public avait été sacrifié au cours des 10 dernières années par une politique d'austérité, Mme Buzyn n'a visiblement pas compris l'urgence de la situation."A l'instar d'autres organisations de soignants, comme le collectif Inter-Urgences, les médecins demandent "une revalorisation significative des salaires des soignants" ainsi que 600 millions d'euros supplémentaires pour les hôpitaux. En outre, ils souhaitent voir une "révision profonde du mode de financement" afin que le corps médical soit davantage impliqué dans la gestion, et "une modification du mode de gouvernance impliquant plus les soignants" dans les prises de décision.
Pour sauver l’hôpital public : les médecins des centres de santé manifesteront vendredi 14 février !! https://t.co/b8OpLx6cAk
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) February 13, 2020