L'Agence régionale de santé a réparti 11 922 800 euros de crédits d'investissement parmi les hôpitaux de la région Centre-Val de Loire afin d'améliorer leur fonctionnement. 6,3 millions d'euros de cette somme sont destinés à la restructuration des urgences de Bourges, Montargis et Châteaudun.
Le 20 novembre 2019, le gouvernement promettait de consacrer 150 millions d'euros chaque année sur trois ans pour tenter d'infléchir la crise du soin dans les hôpitaux. L'Agence régionale de santé du Centre-Val de Loire a capté près de 12 millions d'euros sur cette somme.
Trois services d'urgences entièrement restructurés
En tout, 5,62 millions d'euros vont être répartis parmi les 40 hôpitaux de la région en tant "qu'investissements dans le quotidien". "Ces crédits d’investissement permettront aux établissements de compléter les dotations affectées au matériel utile au travail des soignants au quotidien", détaille l'ARS. Il s'agira "d'équipements et petits matériel ou de mener des petites opérations de travaux qui impactent le quotidien des services de soins."Si la carte ne s'affiche pas, cliquez ici
Le reste de la somme, 6,3 millions d'euros, sera concentré sur la restructuration des urgences de trois centres hospitaliers "dont les installations ne permettent plus de répondre dans de bonnes conditions à l’augmentation du flux des patients" d'après l'ARS. Il s'agit des hôpitaux de Bourges (à hauteur de 3,3 millions d’euros), de Châteaudun (2,5 millions d’euros) et de Montargis (500 000 euros qui viennent compléter une subvention d'un million d'euros reçue en 2018).
Laurent Habert, Directeur général de l'ARS, et @agnesbuzyn ont signé le contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens entre l'ARS et le ministère ?️?@MinSoliSante pic.twitter.com/V7SFeezuOj
— ARS Centre-Val de Loire (@ARS_CVDL) January 20, 2020
"Des miettes" pour Inter-Urgences
De leur côté, tous les syndicats de soignants ne sont pas convaincus par l'effet d'annonce. "On n'a pas encore assez de recul sur la façon dont ces sommes vont être utilisées", tempère Cindy Bouzin, représentante régionale du collectif Inter-Urgences. Le collectif craint qu'il ne s'agisse que de "miettes" pour faire ralentir le mouvement. "Pour les deux hôpitaux de Châteauroux et du Blanc, on n'obtient que 300 000 euros", ajoute-t-elle, constatant l'absence d'engagement sur les trois principales revendications du collectif : plus de postes, plus de lits et la revalorisation des salaires.