Six mois après le début du mouvement, les services d'urgences du Centre-Val de Loire poursuivent la grève

En juillet dernier, 9 services d'urgences publics régionaux sur 21 étaient encore en grève pour dénoncer des conditions de travail dégradées. 

En mars dernier, quelque 250 services d'urgences à travers la France entraient en grève les uns après les autres à l'appel d'un hôpital parisien. Conditions de travail déplorables, personnels épuisés, moyens insuffisants, patients menacés... Les griefs de l'hôpital public sont nombreux, et les témoignages de soignants éreintés affluent. En région Centre-Val de Loire, 9 services d'urgences publics sur 21 participaient encore au mouvement en juillet dernier. 

En septembre, Agnès Buzyn annonce un plan de refondation des urgences, doté de 750 millions d'euros. 12 mesures, très génériques, sont dévoilées. Il y est question de "renforcer l'offre de consultations médicales sans rendez-vous" ou de "réformer le financement des urgences"

Le plan est majoritairement jugé insuffisant par les syndicats. "Les principales revendications portent sur l'augmentation des effectifs, la revalorisation des salaires et l'augmentation du nombre de lits. Aucun de ces sujets n'a été traité", résumait alors Cindy Bouzin, correspondante régionale du collectif InterUrgences. 
 

La mobilisation (ne) faiblit (pas)


Alors qu'une nouvelle journée d'action a eu lieu ce vendredi dans toute la France, où en est la situation dans les établissement du Centre-Val de Loire ? Avec une dizaine de services toujours en grève, la situation n'a pas varié dans la région.  Au niveau national, les protestations n'ont pas vraiment faibli non plus, avec 260 établissements recensés comme grévistes par le collectif Inter Urgences. "Nos trois principales revendications restent les mêmes : de l'argent pour des créations de poste, la non-fermeture de lits et la revalorisation des salaires du personnel" énumère Cindy Bouzin.

Elle n'a aucun doute sur la capacité des services à poursuivre la grève, qui d'ailleurs ne pénalise pas le fonctionnement des services. "Au contraire, on est en train de demander à d'autres services hsopitaliers de nous rejoindre, car c'est tout l'hôpital qui va mal." Les membres du collectif espèrent également voir les pompiers, eux aussi en grève durant l'été pour des raisons similaires, se rallier au mouvement.

Pendant ce temps, les mesures concrètes du gouvernement se font toujours attendre aux yeux d'InterUrgences et des syndicats. "La grève continuera, parce que ce n'est plus possible de travailler comme cela", certifie Cindy Bouzin.
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