Ce samedi 24 août, Extinction Rebellion, mouvement écologiste, a bloqué un paquebot pendant plusieurs heures à Bordeaux. A Tours, le mouvement a une antenne.
Ce samedi 24 août, des militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion ont occupé une partie du pont Chaban-Delmas, à Bordeaux, pour bloquer l'accostage d'un paquebot. Trop polluant selon eux.
Alors même que plus de 48 000 personnes sont mortes prématurément de la pollution de l’air en 2018 ☠️
— Extinction Rebellion France ?? (@XtinctionRebel) August 24, 2019
Est ce vraiment le monde dans lequel nous voulons vivre ?
⚠️Ceci est un Signal de détresse, accostons d’urgence !
Pour s’en convaincre, lisez les rapports du #GIEC et de #IPBES pic.twitter.com/N1HQPCIVs0
Les "singes", comme ils s'appellent, n'en sont pas à leur premier fait d'arme. Fin juillet, des militants ont bloqué différents ponts et carrefours à Paris et sa proche banlieue. Objectif : "dénoncer et réfléchir à des alternatives à un système délétère, consumériste et productiviste", selon Sophia, d'Extinction Rebellion France.
Désobéissance civile
Le mouvement est né en Angleterre en octobre 2018 avant de se diffuser en France fin novembre, comme dans d'autres pays : "On s'est présenté sur la place publique à Paris le 24 mars." Sophia a tout de suite été emballée par le mode de fonctionnement et surtout une volonté de faire de la "désobéissance civile".
"L'idée, c'est de déranger pour interpeller. On en a marre des marches institutionnelles, on fait des actions symboliques." Le blocage du pont Chaban-Delmas à Bordeaux s'inscrit parfaitement dans cette ligne. "Les actions non violentes directes permettent de nous médiatiser."
Cet été, une caravane d'Extinction Rebellion a sillonné la France, dans le but de diffuser ses quatre principes phares - dénoncer l'urgence climatique, réduire les émissions de gaz, arrêter la destruction des écosystèmes et se rassembler en assemblées citoyennes. Et de faire de la formation et de la sensibilisation à la désobéissance civile. La première étape a eu lieu à Tours le 12 juillet.
"On va de groupe local en groupe local pour présenter le mouvement, ses moyens d'action et recruter de nouveaux sympathisants et activistes à travers des discussions, des débats, des conférences", continue Sophia. Est également évoquée leur posture face aux médias.
Ils préparent actuellement une action de grande envergure à Paris, en octobre. Pour l'instant, difficile d'en savoir plus...