L'université de Tours a inauguré ce lundi 7 novembre une nouvelle formation : l'odontologie. Les aspirants chirurgiens dentistes n'auront plus besoin de poursuivre leurs études de médecine en dehors de la région Centre-Val de Loire.
Fini, d'envoyer les étudiants dentistes à Nantes, Clermont-Ferrand ou Montpellier. L'université de Tours vient d'ouvrir sa branche d'odontologie. Jusqu'ici, les futurs médecins qui souhaitaient devenir chirurgiens dentistes n'avaient pas de formation en région Centre-Val de Loire, ils devaient donc s'exiler, dès leur deuxième année d'études, dans l'une des facultés déjà présentes en France. Une nouvelle qui réjouit Nassim, parisien : "Je me voyais mal réussir mon concours, et encore devoir changer de ville pour les années suivantes".
Simulateurs rassurants
Dans les salles de cette fac, les futurs praticiens peuvent profiter de simulateurs. Les mannequins prennent la même posture d'un patient, avec une caméra, qui projette une vue plongeante dans la bouche, sur un écran.
Une valeur rassurante pour Coline, en deuxième année : "Ca permet de prendre confiance, de bien comprendre l'anatomie dentaire et d'être moins stressé quand on sera face à quelqu'un".
Pallier le manque de dentistes
L'intérêt de cette ouverture est clairement affiché par le doyen de la faculté de médecine, Patrice Diot :
Avoir de nouveaux praticiens qui restent dans la région, qui s'installent et qui remplacent ceux qui partent à la retraite.
Patrice Diot
Happés par les études dans des villes attractives, les étudiants formés, même originaires du Centre-Val de Loire, ne revenaient pas y exercer. Patrice Diot ne mâche pas ses mots : "La démographie des chirurgiens-dentistes est catastrophique ici".
28 étudiants cette année
Les centres hospitaliers de Blois, Chartres, Bourges seront amenés à travailler avec cette nouvelle formation, notamment à travers des stages.
En tout, il faut 6 à 9 ans pour devenir chirurgien dentiste, en fonction de la spécialité d'activité choisie. Les effets devraient donc encore mettre quelques années à se faire sentir. Pour cette rentrée, 28 étudiants ont commencé leur formation. Ils seront 50 au maximum dans les prochaines années.