Dès la rentrée 2024, les élèves de 6e et de 5e seront divisés en trois groupes pour les mathématiques et le français. Des "groupes de niveaux" que dénoncent les syndicats d'enseignants et organisations de parents d'élèves depuis plusieurs mois. Il est demandé aux professeurs concernés par la mesure de commencer à organiser la rentrée.
La mesure se met en place, mais les enseignants et parents d'élèves opposés ne décolèrent pas. À partir de la rentrée 2024, les élèves de 6e et de 5e seront répartis en trois groupes pour les mathématiques et le français. Samedi 25 mai, un nouvel appel à la mobilisation était lancé partout en France. À Tours, une centaine d'enseignants et parents d'élèves se sont réunis devant la préfecture.
Dès lundi 27 mai "commencent les réunions entre les inspecteurs de français, mathématiques, et les collègues qui enseignent ces disciplines. Ils ont un ordre de mission pour organiser ces groupes de niveaux. Donc ils se retrouvent à organiser une mesure avec laquelle ils sont en profond désaccord" souligne Anne Grandet, co-secrétaire du SNES-FSU 37.
Mobilisés depuis cinq mois
Depuis le mois de janvier, la mobilisation contre la réforme du "choc des savoirs" n'a pas cessé. Les opérations "collège mort", souvent engagées par les associations de parents d'élèves, ont été réalisées dans "plus de la moitié des établissements dans le département".
"Il y a des raisons éthiques, déontologiques, ce qui pose problème, c'est qu'on puisse trier les élèves" poursuit Anne Grandet. Le texte officiel semble jouer avec les mots "il n'est pas écrit 'niveau', mais 'besoin spécifique' ".
Répondre aux difficultés d'apprentissage autrement
Le premier ministre Gabriel Attal garde le cap et veut répondre à la baisse de niveau des élèves, "on ne dit pas qu'il n'y a pas de sujet, simplement ce n'est pas la bonne solution". "L’enjeu est également de cultiver l’excellence des élèves les plus à l’aise" dit quant à elle la note de service transmise aux établissements.
Les niveaux de 4e et de 3e devront eux aussi se diviser en groupes pour les deux matières, à partir de la rentrée 2025. La crainte, relayée en Centre-Val de Loire, mais aussi partout en France par les professionnels de l'éducation et parents, c'est de voir les inégalités se creuser entre les différents groupes. Le SNES-FSU demande notamment un allègement des effectifs dans les classes.