Hausse des prix de l'énergie : les cours à l'universités de Tours et Orléans impactés cet hiver ?

Alors que l'Université de Strasbourg a annoncé en début de semaine des mesures concrètes pour faire baisser sa consommation énergétique et son coût, les Présidents de Universités de Tours et d'Orléans réfléchissent eux aussi à des solutions. L'Université de Tours prévoit une facture d'énergie de 7 millions d'euros pour 2023, presque trois fois plus qu'en 2021 (2,5 millions d'euros). Celle d'Orléans annonce 8 millions d'euros.

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Ce jeudi 22 septembre, les 25 degrés qu'affichent le thermomètre pourraient faire oublier que dans quelques semaines il va falloir rallumer le chauffage dans les amphithéâtres et les salles de travaux dirigés de l'Université de Tours. Et en 2023, la facture s'annonce très salée : environ 7 millions d'euros pour le gaz et l'électricité. C'est presque trois fois plus qu'en 2021. 

Entre 2021 et 2022, la facture d'énergie avait déjà augmenté de 32 % passant de 2,5 millions d'euros à 3,3 millions d'euros. "L'Université de Tours avait pioché dans son fond de roulement destiné à la rénovation des locaux et l'innovation pour faire face à cette augmentation. Mais pour 2023, ce ne sera plus possible", explique la responsable du service communication de l'Université François Rabelais. 

L'Université de Tours compte 88 bâtiments sur 32 sites. Elle accueille cette année près de 30 000 étudiants. 

"Le Président et les Doyens des différents sites réfléchissent ensemble pour qu'il y ait le moins d'impact possible sur les étudiants et leur scolarité", ajoute-t-elle.  "Il y a plein de pistes de réflexion et de multiples solutions. La Présidence de l'Université se donne un mois pour les mettre en place et les annoncer". 

Même constat à l'Université d'Orléans qui accueille un peu moins de 20 000 étudiants. Entre 2021 et 2022, la facture d'énergie est passée de 3,5 millions à 5,38 millions d'euros. Pour 2023, l'Université prévoit de dépenser 8 millions d'euros "mais ça pourrait être plus", annonce le service communication. 

Des mesures concrètes annoncées par l'Université de Strasbourg

A Strasbourg, le Président de l'Université Michel Deneken, a annoncé le lundi 19 septembre lors de la conférence de presse de rentrée avoir pris des mesures concrètes pour faire baisser la consommation d'énergie de 10 % facture énergétique :

  • mise en route plus tardive du chauffage
  • température maintenue à 19 degrés
  • fermeture des locaux deux semaines supplémentaires cet hiver : une semaine de congés en décembre et une semaine d'enseignement en distanciel en février
  • communiquer en faveur des écogestes

Des étudiants et des enseignants opposés aux cours en distanciel

Quand nous sommes allés rencontrer des étudiants et enseignants de l'Université de Tours, leur réponse à la possibilité de réinstaurer des cours en distanciel est un non catégorique. " Le distanciel pendant le Covid, c'était horrible. Tout sauf ça", insiste Marie, étudiante en histoire au site des Tanneurs à Tours.

Je préfère avoir froid en amphi que suivre à nouveau des cours en distanciel, même pour une semaine

Marie, 20 ans, étudiante en L3 d'Histoire à l'Université de Tours

A côté de Marie, dans le hall des Tanneurs, Clara, étudiante en L3 d'anglais et d'histoire ajoute : "S'il y a des cours en distanciel, il ne faut surtout pas les placer juste après des vacances. C'est très difficile de se remettre au travail à distance. Ce serait une semaine perdue. En plus, c'est un système très injuste. Entre ceux qui ne peuvent pas travailler dans le calme chez eux et ceux qui ont des problèmes de connexion... on semble avoir oublié l'enfer que c'était. Au pire, on viendra en amphi avec des plaids, mais on veut garder nos cours". 

Pour beaucoup, la solution est de baisser le chauffage et de conserver tous les cours en présentiel.  "Enseigner c'est voir et parler avec des étudiants. On a vu qu'enseigner en distanciel était un désastre", rappelle Francis Métivier, professeur de philosophie à l'Université François Rabelais de Tours.

"A 19 degrés, ça ira très bien et puis quand on est 200 dans un amphi on se réchauffe. Rien ne vaut la chaleur humaine", ironise-t-il avant de reprendre son cours intitulé "Contemplation et environnement". 

Pour le moment, les Universités de Tours et d'Orléans n'ont pris aucune décision. Des mesures concrètes devraient être annoncées d'ci mi-octobre. 

La pire crise énergétique depuis les années 70

La France et l’ensemble des pays européens subissent depuis 2021 une hausse des tarifs de l’énergie principalement due à l’explosion du cours du gaz. Cette flambée s’explique essentiellement par des facteurs conjoncturels : reprise économique post-Covid, guerre en Ukraine. C'est la pire crise énergétique depuis les années 70. 

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