Roboethic, société berruyère créée en 2010, conçoit des logiciels pour des robots au service de l'humain. Nous avons rencontré sa cofondatrice, Flavie Laborie, aux Human Tech Days de Tours. 

"L'idée de base vient d'une expérience personnelle, quelqu'un de mon entourage qui était équipé de téléprésence, qui a eu un accident, et ça n'a pas fonctionné, donc j'ai voulu trouver une solution."

Après 3 ans d'existence, Roboethic, la société cofondée par Flavie Laborie n'a pas encore tout à fait atteint son but d'équiper les particuliers. Mais la persévérance de la jeune femme impressionne : en attendant, elle s'est tournée vers les entreprises pour promouvoir son concept. 
  

La santé, premier intéressé


Sa société ne construit pas les robots, mais crée les logiciels qui les font fonctionner. Aujourd'hui, la société possède une soixantaine de robots, et compte une vingtaine de partenaires à l'international. Le premier domaine intéressé par la technologie Roboetchic, c'est la santé. 

"Pour accompagner une personne âgée, par exemple, on nous demande du lien social : un robot qui soit capable de parler, de mettre en contact avec une tierce personne. Ça peut aussi être un robot qui est capable de guider quelqu'un et de l'amener vers sa chambre, et certains servent même de maintien, équipés d'une barre sur laquelle la personne peut s'appuyer" détaille Flavie Laborie.

Lien social, le terme peut déranger certains, mais l'entreprenseuse y tient. "On peut parler de lien social parce que le robot mets des humains en contact, il est un outil intermédiaire entre deux personnes. Notre coeur de métier, c'est l'humain et pas le robot, finalement. C'est : que veut l'humain, comment on peut améliorer son quotidien ?"


Une technologie accessible ?


Même si le coeur de métier de Roboethic, à ce stade, est le monde professionnel, la jeune femme commence à avoir prise sur son coeur de cible originel. En plus des entreprises, Flavie Laborie et son associé, Gaël Valerio, commencent à proposer des solutions pour les petits budgets. 

"On peut se permettre de faire de la location, votre robot ne vous coûte que quelques centaines d'euros par mois, vous pouvez l'éprouver et voir si ça vous convient. Au final, quand on voit les prix des établissements de santé aujourd'hui, on est moins chers" assure l'entrepreneuse. Elle reste cependant consciente que ce budget ne rend pas la robotique accessible à tous, mais reste confiante sur la maturation et la démocratisation du marché. 


L'effet révolution industrielle


Autre problème moral soulevé par les sceptiques : placer un robot, n'est-ce pas remplacer un humain ? Les machines Roboethic ne prennent-ils pas la place d'un(e) aide à domicile ? 

La réponse est réfléchie, mais pragmatique. "Il faut pas se voiler la face, la révolution robotique va faire perdre quelques emplois, comme la révolution industrielle l'a fait, mais on n'est pas là pour faire que de la perte.  On est là aussi pour pallier des manques qui existent déjà, les aides à domicile, il en manque beaucoup, c'est un métier dur. Et quoiqu'il advienne, la robotique nécessite toujours un humain derrière."
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