Un homme de 44 ans a été arrêté ce mercredi 21 décembre pour avoir revendu sur internet de grandes quantités de glyphosate, pratique interdite en France en 2019. Il comparaîtra au tribunal de Tours, et risque 7 ans d'emprisonnement.
Un homme de 44 ans a été interpellé ce mercredi 21 décembre et devra comparaître devant le tribunal correctionnel de Tours le 23 mai 2023. Une arrestation qui fait suite à une longue enquête initiée par le pôle régional Environnement du parquet de Tours, sur de la revente illicite sur internet de grandes quantités de glyphosate, et d'autres produits phytopharmaceutique.
Selon un communiqué du procureur de la République de Tours Grégoire Dulin, plus de 30 000 litres de glyphosate ont été revendus via des plateformes de commerce en ligne, à destination de particuliers en Indre-et-Loire, dans le Loiret et en Loir-et-Cher. Valeur totale : 592 000 euros. Or, selon le parquet, "ce type de transaction est interdite en France depuis le 1er janvier 2019".
Tromperie sur la marchandise
Le procureur note "qu'aucune information sur les risques inhérents à ces produits" phytopharmaceutiques n'était communiquée aux acheteurs, notamment sur le caractère cancérogène de certains.
L'homme interpellé est présenté par le parquet comme "l'un des principaux revendeurs de ces produits" en France. Il dispose d'un casier judiciaire vierge, et se présente comme coach sportif. Il aurait reconnu son implication dans les faits reprochés, confessant se fournir auprès de grossistes domiciliés en Espagne. Tout en sachant que les produits étaient interdits à la revente en France. Avec une marge de 30%, l'homme aurait empoché un butin de près de 170 000 euros, pour 9 000 litres de produits pharmaceutiques prohibés revendus.
Placé sous contrôle judiciaire, il doit verser un cautionnement de 20 000 euros avant le 15 janvier. Il devra répondre des faits de mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques ne bénéficiant pas d'une autorisation de mise sur le marché, et de tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal. Il risque une peine maximale de 7 ans de prison, et une amende de 750 000 euros.