Le 19 décembre, le président américain annonçait sa décision de retirer ses troupes de Syrie. Un choix unilatéral, très critiqué en France.
"Non, Donald Trump, l'EI n'a pas encore été vaincu en Syrie". Celui qui reprend sèchement le président américain sur Twitter, c'est Philippe Chalumeau.No @realDonaldTrump, ISIS has not yet been defeated in #Syria.
— Philippe Chalumeau (@Chalumeau_P) 21 décembre 2018
The regional weakening of the organization doesn't mean its annihilation. In Deir ez-Zor and elsewhere, ISIS remains a threat than can rebuild.
This one-sided and dangerous decision won't be without consequences. https://t.co/gnW35jIHuS
Député LREM de Tours, il est aussi membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées, du groupe d'études sur la question Kurde et du groupe d'études à vocation internationale France-Syrie. C'est dire s'il doit peu goûter la dernière décision de Donald Trump.
Les Etats-Unis se retirent
Le 19 décembre, le président américain a annoncé son intention de retirer ses troupes de Syrie, où une guerre civile fait rage depuis 7 ans. Traumatisant les populations civiles, ce conflit a aussi permis au groupe terroriste Etat Islamique de prospérer dans la région et d'établir un califat, en 2014.
Depuis, une coalition alliée a engagé des troupes sur le terrain et, aidée notamment par les Kurdes, a remporté d'importantes victoires territoriales contre le groupe terroriste. Aujourd'hui, l'EI ne contrôle quasiment plus de territoires en Syrie. Un succès qui a poussé Donald Trump à ce retrait de ces troupes, le président affirmant dans un tweet : "Nous avons vaincu l'EI en Syrie, ma seule raison d'y être".
We have defeated ISIS in Syria, my only reason for being there during the Trump Presidency.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 19 décembre 2018
Une décision actée ce 23 décembre par la signature de l'ordre de retrait.
L'EI n'est pas encore vaincu
"L'affaiblissement régional de cette organisation ne signifie pas son annihilation", répond le député de Tours, Philippe Chalumeau. Il n'est évidemment pas le seul au sein de la majorité et du gouvernement à critiquer cette "décision unilatérale".
La ministre des armées Florence Parly a elle aussi éclairci les choses sur le réseau social. Si l'Etat Islamique est passé à la clandestinité, il n'a pas disparu, pas plus que ses sympathisants.
2 - Mais Daech n’est pas rayé de la carte, ni ses racines d’ailleurs, il faut vaincre militairement de manière définitive les dernières poches de cette organisation terroriste.
— Florence Parly (@florence_parly) 20 décembre 2018
Pourquoi Donald Trump a tort de dire que l'EI est vaincu : la réponse du Journal du Dimanche