L'actrice Camille Cottin devient marraine de la maison des femmes de Tours

Depuis ce lundi 27 mars, la maison des femmes du CHRU de Tours a officiellement une marraine, en la personne de l'actrice Camille Cottin. Une manière pour la structure de trouver une porte-voix dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Elle a joué avec Matt Damon, Lady Gaga et Adam Driver, la voilà marraine de la maison des femmes du CHRU de Tours. Ce lundi 27 mars, l'actrice française Camille Cottin s'est déplacée dans la capitale d'Indre-et-Loire pour venir rencontrer les personnels très sollicités de l'établissement.

Les chiffres parlent d'eux même : en un an, 400 femmes ont été accompagnées par la maison des femmes au CHRU de Tours. Un lieu qui mériterait déjà des extensions : "On se retrouve à l'étroit dans les locaux qui nous ont été attribués", estime Pauline Saint-Martin, cheffe de service à la maison des femmes. 

Porter la parole de la structure

C'est précisément pour cela que le choix d'une marraine pour la structure a été déterminant. "On sait que sa parole porte", reconnaît Pauline Saint-Martin, "et elle s'est déjà engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes". Avec Camille Cottin comme soutien, la maison, ouverte en juin 2021 espère pouvoir récolter des fonds, "notamment pour construire un bâtiment dédié à l'accueil des femmes", explique Pauline Saint-Martin. "Mais également pour étoffer l'équipe en recrutant des personnels médicaux et paramédicaux" poursuit-elle. 

L'actrice était présente au CHRU ce lundi 27 mars 2023 pour découvrir les lieux et officialiser son marrainage. "C'est une personnalité qui rayonne". Celle qui a l'habitude des plateaux télévisés et des promotions s'est fait plutôt discrète lors de sa visite. Pas question pour elle d'attirer la lumière. "On s'est un peu embarqués sans savoir quelle forme ça allait pouvoir prendre", admet Camille Cottin, non moins enthousiaste. "On invente en marchant !"

"S'il pouvait y avoir des maisons des femmes partout en France, ça serait une très bonne chose". C'est à Saint-Denis qu'elle a découvert une structure similaire, la première à avoir ouvert en France.

80% des victimes qui encore sous le silence

À Tours, il faudrait pousser les murs donc, preuve que la structure était nécessaire, estime Pauline Saint-Martin. "Quand un professionnel de santé ou une association dépiste une situation de violence, il ou elle sait qu'il peut adresser la victime dans notre structure". Désormais incontournable, la maison des femmes tourangelle voit son nombre de consultations augmenter. 

En France, plus de 80% des victimes de violences ne portent en réalité pas plainte. Un chiffre dont est consciente Pauline Saint-Martin : "On sait qu'il y a encore de nombreuses victimes qui n'osent même pas franchir la porte de l'hôpital. On sait combien de personnes, on voit ici, mais on ne sait pas combien de personnes restent chez elles."

La maison des femmes peut accompagner les patientes dans leur dépôt de plainte. Mais ce n'est pas un but absolu : "Parfois ce n'est pas la solution pour elles, c'est du cas par cas", explique Justine Canalès, médecin légiste et coordinatrice de la maison des femmes. 

Même si elles ne portent pas plainte, celles qui poussent la porte de la structure peuvent bénéficier de consultations médicolégales, pour constater des blessures physiques, psychologiques. "Pour les violences sexuelles, des prélèvements peuvent être faits et conservés, le jour où elles voudront porter plainte, elles pourront les utiliser", détaille la médecin légiste. 

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