Elle est une figure incontournable à Tours de la lutte contre la violence faites aux femmes et militantes pour le droit des femmes. Véronique Verger, Présidente de l'association " Comme à le maison", réagit à la décision du tribunal de Melun de ne pas libérer Jacqueline Sauvage
Véronique Verger, Présidente de l'association " Comme à le maison" a aussi vécu les violences conjugales. Elle explique que dénoncer son mari ou son compagnon reste extrêmement difficile pour certaines femmes.
Et c'est ce que la justice reproche à Jacqueline Sauvage.
« L’importante médiatisation de son affaire rend difficile une authentique démarche de réflexion de Mme Sauvage, qui est encouragée à se cantonner dans un positionnement exclusif de victime, sans remettre en question son fonctionnement psychique personnel et sans s’interroger sur sa part de responsabilité dans le fonctionnement pathologique de son couple », argumente le tribunal d’application des peines dans sa décision.
Dans sa décision, le tribunal d’application des peines rappelle que Mme Sauvage a besoin d’aide psychique « pour remettre de l’interdit dans le passage à l’acte ». Cette notion d’interdit « n’apparaît pas encore vraiment intégrée par Mme Sauvage. Le sens de la peine lui échappe et elle a été confortée dans cette position par les soutiens dont elle a bénéficié, l’évolution très rapide de sa situation pénale et la médiatisation de son affaire ».
Pour la militante Véronique Verger, Jacqueline Sauvage sera le point départ d'une grande mobilisation pour une prise de conscience urgente :
En France une femme décède des suites de violences conjugales tous les trois jours.