Après une série de problèmes techniques Laurent Jubert, kinésithérapeute à l’Espace du Souffle à Tours, a été contraint d’abandonner. Maintenant, c’est son groupe électrogène qui le lâche. La réparation était trop longue, Laurent a préféré jeter l’éponge.
Juste après le départ Laurent Jubert, comme de nombreux autres concurrents, avait dû se réfugier dans la ria de L’Aber-Wrac’h en Bretagne, le temps de laisser passer la tempête. À peine reparti, c’est son pilote automatique qui lui fait défaut, l’obligeant à rejoindre Lorient pour une réparation de trois jours. Cette fois-ci, il pensait que c’était la bonne : « Je suis reparti vendredi dernier de Lorient (le 16 novembre) mais maintenant, c’est mon groupe électrogène qui me lâche. C’est lui qui me fournit les trois-quarts de mon énergie à bord. Il est essentiel, sans lui, les choses sont beaucoup plus compliquées ». Laurent Jubert a donc dû cette fois mettre les voiles sur La Corogne, à la pointe nord-ouest de l’Espagne. Mais là, la mauvaise nouvelle est tombée : « On m’a dit qu’il fallait changer une pièce à l’intérieur du moteur et que cela allait prendre encore trois ou quatre jours. Après tous ces aléas, j’ai dû me résigner à abandonner. »
Malgré tout, l'expérience reste enrichissante
Pour autant, Laurent reste positif sur son aventure. Même si sa Route du Rhum a été écourtée, elle lui a permis de nouer de nombreux contacts et de faire, comme il le souhaitait, la promotion du mois sans tabac et de son association basée à Tours, l’Espace du Souffle : « Pour moi ce mois sans tabac, en utilisant la mer, c’est une réussite. Beaucoup de personnes ont témoigné qu’elles s’appuyaient sur mon défi pour arrêter de fumer. Et puis la bonne nouvelle, même si je n’atteindrais pas la Guadeloupe, est qu’une antenne de l’Espace du Souffle va y être montée dans les six mois. »
Laurent nous donne rendez-vous dans quatre ans ?
Reste malgré tout un petit goût amer. Laurent préparait depuis si longtemps ce projet, qu’il nous confie : « Je suis resté sur ma faim. Je n’ai pas pu traverser l’Atlantique comme prévu, alors que j’en rêvais et que je m’y préparais depuis un an. » Pour lui ce n’est peut-être que partie remise. Il nous dit être prêt à repartir dans quatre ans, rajoutant avec malice : « Je n’ai que 43 ans et Francis Joyon, le gagnant de cette année, en a 62. J’ai encore de la marge ! »