En attendant la décision du Conseil constitutionnel, prévue le 25 janvier prochain, associations et syndicats continuent de se mobiliser contre la loi immigration (ou loi Darmanin) votée le 19 décembre dernier. Des manifestations sont organisées dimanche 14 janvier dans les principales villes de la région, comme dans tout le pays.
Relancé après l'attaque au couteau dans un lycée d'Arras du 13 octobre 2023, le projet de loi immigration a finalement été adopté par l'Assemblée nationale, après examen en commission mixte paritaire, le 19 décembre dernier.
Droite et extrême droite ont salué ce vote, considéré comme une "victoire idéologique", tandis que le Président de la République, puis une soixantaine de députés de gauche (insoumis, écologistes, communistes et socialistes) ont saisi le Conseil constitutionnel, espérant une censure partielle pour l'un, totale pour les autres.
Non à la loi Darmanin !
Les associations travaillant dans l'humanitaire et auprès des immigrés, comme les syndicats, n'ont eu de cesse, depuis, de condamner le vote de cette loi et de dénoncer un texte qui "remet profondément en cause les principes républicains d'égalité et de solidarité".
En Indre-et-Loire, les organisations syndicales départementales (CGT,CFDT, FO, FSU, Solidaires, UNSA, CFE-CGC et CFTC) ont publié, le 26 décembre, un communiqué commun taxant la loi de "foncièrement xénophobe, antisociale, antirépublicaine".
La loi sur l’immigration finalement validée (alors qu’elle avait fait auparavant l’objet d’une motion de rejet majoritaire), est la plus régressive votée depuis des décennies ! Avec ou sans les voix du Rassemblement National, ce texte n’aurait jamais dû voir le jour, ni même être adopté, tant il porte en son sein le rejet de l’autre et la rupture de l’égalité en reprenant et privilégiant les pires positions de la préférence nationale.
Syndicats d'Indre-et-Loire
Fixation annuelle de quotas d'immigration, durcissement des conditions d'accueil et des conditions d'accès à la santé, aux allocations familiales et de logement : les syndicats tourangeaux dénoncent un texte à la "xénophobie totalement décomplexée", qui "remet en cause de nombreuses dispositions sur le droit du sol, le regroupement familial ainsi que l'accès à la nationalité".
L'urgence, selon eux, c'est de "régulariser les travailleuses et les travailleurs sans-papiers trop souvent exploité·es, sous la menace d’une arrestation sur le chemin du travail, alors qu’ils et elles occupent des emplois totalement indispensables et de première ligne bien souvent".
Les organisations syndicales tourangelles demandent donc que cette loi asile immigration ne soit pas promulguée, et, afin d'obtenir son retrait, invitent leurs adhérents à participer nombreux à la manifestation organisée le dimanche 14 janvier 2024 à Tours, avec un départ du cortège à 14h30, place de la Liberté.