Des militants écologistes se sont mobilisés jeudi matin devant le conseil régional à Orléans pour protester contre les subventions accordées à l'aéroport de Tours, encourageant, selon eux, le moyen de transport "le plus polluant du monde".
"Motivés pour le climat!". Tôt ce jeudi matin, une poignée de militants écologistes, membres de l'ANV-Cop21 (l'association Action non violente Cop 21) et Grand-parents pour le climat 37, ont interpellé les élus et distribué des tracts devant l'hôtel de région, puis dans l'hémicyle. L'objet de leur colère : la subvention accordée annuellement à l'aéroport de Tours, et, par incidence, au "transport le plus polluant du monde".Les militants ont cueilli les élus à leur arrivée en conseil régional. "Quand on voit les signaux d'alarme du Giec [Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat] qui augmentent d'année en année, on s'aperçoit que vouloir maintenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5° et maintenir la subvention au transport aérien, c'est totalement incompatible", s'emporte le militant Pascal Hugo, avant de poursuivre : "C'est une réalité factuelle qu'on peut justifier par des raisons économiques à court terme. Mais, sur le long terme, elle nous impose de faire un choix : ou c'est le transport aérien, ou c'est freiner, limiter les dégâts pour nos enfants".
Agissez à nos côtés ! Signez la pétition demandant l'arrêt des subventions à l'aéroport de Tours ! #climat
— ANV-COP21 Orléans (@AnvCop21Orl) 20 décembre 2018
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Des arguments auxquels Claude Greff, conseillère régionale, a tenté de répondre en avançant une "donnée basique, qui est l'humain". "Nous avons besoin de cet aéroport au moins pour l'hôpital, assure-t-elle. Pour d'autres raisons aussi, pour le transfert économique, pour le développement de notre territoire qui est un territoire touristique". Un plaidoyer qui ne fait pas vraiment mouche chez les militants écologistes. Ils comptent désormais aller exprimer leur opposition auprès du département d'Indre-et-Loire et de la métropole tourangelle, autres financeurs publics de l'aéroport de Tours.