Jeûne mortel : un "naturopathe" mis en examen pour homicide involontaire et placé en détention provisoire

Le 12 août 2021, une femme décédait en Indre-et-Loire durant un stage de jeûne hydrique, une pratique qui consiste à se priver de nourriture pendant une à six semaines. Le naturopathe, à l'origine de ses stages et son fils ont été mis en examen, a annoncé le procureur de la République de Tours.

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Ce 12 janvier, le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin , a annoncé la mise en examen du "naturopathe" Eric Gandon pour "homicide involontaire", "abus de faiblesse", "mis en danger de la vie d'autrui" et "exercice illégal de la profession de médecin et pharmacien". La naturopathie est une pseudo-médecine qui prétend équilibrer le fonctionnement de l'organisme par des moyens considérés comme naturels, parmi lesquels le jeûne.

Une victime décédée en 2021

En l'occurrence, Eric Gandon est soupçonné d'avoir causé la mort d'une femme, en août 2021, à l'occasion d'un stage de jeûne "hydrique" qu'il organisait à Noyant de Touraine en Indre-et-Loire.

Ces stages payants (parfois des milliers d'euros), dits "hydriques", consistent à se priver de nourriture et à ne boire que de l'eau pendant une à plusieurs semaines. 

La préfecture d'Indre-et-Loire avait déjà pris deux arrêtés en août 2021 pour interdire à Eric Gandon de poursuivre ses stages, ce qu'il a continué de faire, notamment en ligne. Au même moment la justice ouvrait une enquête, permettant d'identifier "quatre autres victimes".

Le fils du naturopathe également mis en examen

Un an et demi plus tard, le 10 janvier, Eric Gandon a été placé en garde à vue, mis en examen et placé en détention provisoire. Son fils, qui participait à l'organisation de stage, est également mis en examen des chefs "d'exercice illégal des professions de médecins et pharmacien" et a été placé sous contrôle judiciaire. 

Selon le parquet, les deux hommes contestent l'ensemble des faits qui leur sont reprochés. Ils sont présumés innocent. 

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